Etude : ralentissement de la BI mobile dans le monde
Une étude révèle que la croissance des projets de BI tend à ralentir dans le monde, mais commence toutefois à s’étendre au delà des départements financiers.
L’adoption de la Business Intelligence mobile ralentit tout comme celle des très tendance outils analytiques de réseaux sociaux, nous apprend la dernière étude mondiale BARC BI qui s’est appuyée sur les réponses de quelque 3 149 entreprises issues de plusieurs secteurs industriels dans le monde.
Les résultats ont permis de déterminer que 16% des entreprises ont mis en place des programmes de BI mobile, contre 8% il y a deux ans et 13% l’année dernière. Selon Carsten Bange, CEO de BARC, « l’année dernière, 32% affirmaient envisager d’implémenter de la BI mobile d’ici 2013. Mais malgré ce fort intérêt, la conversion a été plus lente que prévu ».
« Nous avons observé des démarrages plutôt basiques, comme les tableaux de bord sur tablette, mais une fois le projet commencé, nous avons observé certains problèmes, liés particulièrement à la sécurité et à la gestion centralisée des terminaux mobiles. Les dispositifs de sécurité viennent juste d’être intégrés dans certains logiciels. Nous avons rencontré un seul projet qui, après avoir été développé complètement auprès de 100 personnes, fut stoppé par le CSO. Prendre en compte la sécurité depuis les premières étapes est une leçon à retenir. »
Il pointe alors du doigt la diversité des terminaux et des OS comme un élément bloquant des projets de BI mobile. Un autre facteur est la nécessité de s’adapter à différentes tailles d’écran. Ce qui fonctionne sur un écran d’iPad ne fonctionnera pas aussi bien sur un autre.
Les projets de BI mobile sont plus visibles en Afrique du Sud (30% en service) et en Asie-Pacifique (26%) qu’en Europe (15%) et en Amérique du Nord (16%). Au sein même du Vieux Continent, la région du nord est moins attirée par la BI mobile que les régions du sud. Le Royaume-Uni et l’Irlande affichent un taux d’activité de 17% contre 14% pour les pays germanophones et 27% pour les pays du sud.
Comme prenant à contre-pied tout le buzz des éditeurs, l’étude révèle que l’analyse des données des réseaux sociaux est également peu fréquente. Seulement 4% des entreprises y ont recours et 76% affirment que cela n’est pas nécessaire du tout. « On entend beaucoup de choses autour des réseaux sociaux, mais les chiffres montrent que très peu d’entreprises basculent - la réalité est ainsi bien différente. Et seulement très peu envisagent d’y avoir recours », commente Bange.
Au delà du département financier
L’étude pointe également une croissance marquée du pourcentage d’employés ayant recours à des outils de de BI ces cinq dernières années. Le secteur de la finance reste le métier le plus utilisateur de BI cette année - 85% des départements financiers s’y adossent. Mais, il est également à noter que les départements ventes, IT, production, achats, logistique et RH - ainsi que la direction - ont tous augmenté leur niveau d’utilisation de la BI depuis 2008.
« La BI était traditionnellement réservée aux départements financiers, mais est aujourd’hui devenue plus répandue. L’augmentation des usages est particulièrement prononcé dans les équipes de direction, des ventes et des achats », ajoute Bange. « Cela tient beaucoup aux capacités offertes par les outils de BI en self-service, et leurs capacités visuelles très séduisantes sur lesquelles les éditeurs ont misé et ont ainsi augmenté la facilité d’utilisation. »
Mais ce n’est pas seulement une question de tableaux de bord plus attirants, poursuit-il. Le besoin de transparence est encore plus présent, tout comme la demande pour une information disponible plus rapidement. ». Selon lui, « la demande en analyse de données est également plus prononcée ».
De plus, l’utilisation de ces outils par les responsables de la direction a augmenté depuis la crise financière de 2008. Toutefois, affirme-t-il, la mode pour le Big Data n’est pas encore considérée comme de la BI, il lui reste encore à atteindre le niveau d’interprétation.
La consommation des outils de BI au delà des départements financiers est marquante, dit-il. Mais elle n’a pas augmentée comme prévu dans les départements marketing. Entre 2008 et 2013, leur utilisation est restée bloquée à 45%. L’utilisation par le senior management est passée de 48% à 74% et par les départements commerciaux de 53% à 65%. Une poignée de départements opérationnels - production, achats, logistiques - a augmenté leur usage, à 14%
La tendance pour la BI en self-service est forte d’un point de vue général. En Europe, le Royaume-Uni domine en termes d’usage avec 58%. La France est derrière avec 34%.