Mobilité en France : La DG s’implique mais la sécurité inquiète

Sous l’égide de SAP, Jemm Research publie une étude sur la mobilité et les entreprises en France afin d’évaluer où en sont les entreprises et de tenter d’analyser les grandes tendances. L’occasion également de déterminer où demeurent les principaux freins au développement de technologies dont l’importance ne fait plus de doutes mais dont le potentiel demeure souvent sous exploité.

Sous l’égide de SAP, Jemm Research publie une étude sur la mobilité et les entreprises en France afin d’évaluer où en sont les entreprises et de tenter d’analyser les grandes tendances. L’occasion également de déterminer où demeurent les principaux freins au développement de technologies dont l’importance ne fait plus de doutes mais dont le potentiel demeure souvent sous exploité. Associé à cette initiative LeMagIT vous propose de revenir sur les principaux enseignements de l’étude mais également de découvrir un ensemble de ressources associées sur le site www.observatoiremobilite.com et de prendre connaissance des principaux enseignements à travers une infographie globale et didactique.

La mobilité devient stratégique

Premier enseignement de cette étude selon Jemm Research, « les entreprises entendent cette forte demande des clients et des collaborateurs et se mettent en ordre de marche pour y répondre. Elles se préparent aux nouveaux usages induits par les technologies (Cloud Computing, Big Data, réseaux sociaux, mobilité), revoient les outils de travail (2013 est l’année où l’accès à Internet se fera majoritairement au travers de smartphones et de tablettes au détriment des PC), repensent la relation entre l’entreprise et ses collaborateurs (nomadisme, BYOD...). » Les directions générales ont compris cette demande, en perçoivent tout le potentiel et les risques associés et s’impliquent dans le suivi de l’opération. Un DG sur trois est ainsi directement impliqué dans la stratégie mobilité qui demeure cependant l’apanage des DSI dans plus d’une entreprise sur deux.

De fait, à ce jour, l’initiative reste pour l’essentiel technique et est pilotée par la DSI. Selon Jemm Research, « les directions métiers ne se sont pas encore appropriées les volets de l’organisation et de la relation client ». Une fois les plates-formes techniques déployées, on peut cependant supposer que le management métier (ventes et marketing pour les clients, ressources humaines pour les collaborateurs) s’appropriera la démarche et prendra part à son pilotage.

La sécurité en question

Côté freins – notamment quant à la généralisation des usages et de l’initiative côté métier –, on retrouve les nouveaux risques de sécurité induits par les outils mobiles. Avec cette ouverture du système d’information, de nouvelles problématiques apparaissent que l’entreprise doit adresser. « Elle reste extrêmement prudente sur cet aspect, surtout quand sa responsabilité juridique est en jeu en matière de protection des données personnelles ou de conformité réglementaire. »

Pour Frédéric Puche, Business Development Enterprise Mobility chez SAP, « l’étude reflète clairement ce que nous constatons sur le marché avec un niveau de maturité mitigé par rapport à un déploiement massif d’applications mobiles. La tendance est toujours à l’étape 1 de tout projet de mobilité : la sécurisation des terminaux avec pour objectif premier le déploiement maîtrisé des outils collaboratifs. La clé est simple et dans une étude récente Gartner pose la même analyse : rien n’est possible sans avoir sécurisé les terminaux ».
 

Des chantiers qui vont crescendo

Reste que les chantiers sont tout de même nombreux. Le premier d’entre eux mis en œuvre par les DSI, selon Jemm Research, concerne le support des collaborateurs mobiles avec d’abord les outils de collaboration (courrier électronique, agenda et annuaire) puis des solutions simples de workflow. En revanche, une dimension souvent importante de la mobilité en entreprise bien connue dans d’autres pays – le BYOD – semble ne pas prendre dans l’Hexagone. « Nos entreprises refusent dans leur grande majorité l’utilisation professionnelle des terminaux personnels (BYOD : Bring Your Own Device). Et c’est une différence par rapport aux entreprises d’Amérique du Nord ou d’Asie. Pour Jemm Research, il s’agit peut-être d’un moyen de reléguer le chantier Données personnelles / Données professionnelles à une date ultérieure. Autre axe encore au stade embryonnaire : l’offre – par les entreprises françaises -  d’applications mobiles à destination des clients reste limitée, réservée aux entreprises les plus avancées dans leur projet Mobilité.

Frédéric Puche estime cependant que les DSI ont désormais une vision quant aux leviers possibles via la mobilité. « On peut distinguer trois orientations possibles qui se complètent. Tout d’abord le B-to-E (ou Business to Employees) : il s’agit là de l’ensemble des applications de productivité ou de communications internes ainsi que des outils de validation de processus, qui doivent être disponibles sous tous terminaux, en mode connecté ou déconnecté. Ensuite un autre corpus applicatif à porter en environnement mobile concerne les applications B-to-B (ou Business to Business). Il s’agit avant tout d’équiper les équipes commerciales d’outils relationnels permettant d’optimiser à tout moment la relation client. Enfin, troisième et dernier levier et certainement celui qui demandera – au vue de l’étude mais également selon ce que l’on observe dans les entreprises utilisatrices – le plus de maturité : le B-to-C (ou Business to Consumer) ou B-to-B-to-C. Il s’agit à ce niveau pour les éditeurs de solutions de permettre à leurs clients d’interagir avec le client final dans un contexte commercial où le smartphone notamment se trouve être l’outil le plus proche et personnel du consommateur. »

Retrouver l’Observatoire 2013 de la mobilité dans les entreprises en France (infographies, entretiens avec des DSI, retour d’expérience, vidéos, centre de ressources…)

http://www.observatoiremobilite.com/

Télécharger l’intégralité de l’étude Jemm Research

http://lemagit.netmetrics.net/wp/1310sap/

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