Pivotal lance son Paas pour cloud privé
La semaine dernière, le Paas open Source de Pivotal a fait son apparition dans une formule on-premise. Ouvert certes, mais reste encore à savoir s’il peut véritablement s’intégrer aux autres plates-formes.
La semaine dernière, le Paas open Source de Pivotal a fait son apparition dans une formule on-premise. Ouvert certes, mais reste encore à savoir s’il peut véritablement s’intégrer aux autres plates-formes.
Pivotal CF, composant de la nouvelle plate-forme de Pivotal, est une plate-forme Paas qui comprend une distribution entreprise de Cloud Foundry, pouvant tourner sur vSphere (VMware), OpenStack ou encore AWS, mais derrière le pare-feu. Le Paas, officiellement disponible la semaine dernière, fait partie de la nouvelle suite Pivotal One. Il s’agit de la première fois que Pivotal propose une version sur site de son Cloud Foundry, sous forme de Paas privé pour les entreprises - même si finalement la société ActiveState a déjà lancé une offre baptisée Stackato.
Avec Pivotal CF, les opérateurs de cloud ont la possibilité de déployer des environnements scalables de façon horizontale, généralement réservés à des services IT internes de plus grande importance. Ils pourront également développer, mettre à jour et faire évoluer les applications dans un environnement de cloud privé.
« Je pense que c’est une bonne idée; il offre une série très attirante de services en mode cloud », affirme John Rymer, analyste au sein du cabinet Forrester Research. « Mais il est ici question d’exécution et pas de vision. Il reste à voir s’il peut résister et s’ils peuvent avoir une stratégie crédible capable d’installer cette technologie dans des clouds publics et privés. »
Avoir Cloud Foundry sur site peut être considéré comme une vraie avancée pour l’industrie, soutient de son côté, Yefim Natis, vice président chez Gartner. « De nombreuses personnes utilisent Cloud Foundry comme outil. Il s’agit d’un standard qui tend à émerger. Cloud Foundry est le standard de facto et c’est une très bonne chose. » Ajoutant toutefois que la clé réside dans sa capacité à s’intégrer.
« Lorsqu’on l’ajoute à d’autres composants, comment se comporte-t-il ? Comment les composants fonctionnent-ils ensemble ? L’intégration est un point très important. Il reste encore beaucoup à dire en matière de performance des développeurs, de la facilité à le dimensionner et à le rendre stable, pour au final proposer une vraie plate-forme stabilisée ».
Le support de géants comme IBM, Verizon ou encore General Electric, devrait également stimuler un peu plus l’innovation autour de Pivotal. Mais, « il se pourrait très bien que cela finisse avec plusieurs forks qui n’ont rien à voir entre eux, même si IBM a montré une certaine diligence raisonnable. Il s’agit d’une plate-forme pour développer d’autres plates-formes, qui est en plus flexible. IBM adore cela. Nous verrons. Pivotal CF n’est qu’une partie de la stratégie. »
Les composants de la suite Pivotal One
Aux cotés de Pivotal CF, la suite Pivotal One propose la distribution Apache Hadoop ; Pivotal AX, des outils d’analytique automatisés ; RabbitMQ, un système de messaging d’entreprise open source, et MySQL. « Cela donne les moyens de gérer, dans une même collection d’applicatifs, les données relationnelles et non structurées. Vous disposez désormais d’Analytics-as-a-service », soutient Natis. « Mettre en forme une plate-forme qui complète l’analytique est visionnaire ».
Le service de messaging est également nécessaire pour obtenir une plate-forme finalisée, poursuit Rymer. RabbitMQ « as-a-service » implique qu’il puisse être pluggué dans vSphere par exemple, sous la forme d’une appliance virtuelle, plutôt que d’avoir à l’installer avec des lignes de commandes.
Aucun détail concernant la tarification de Pivotal One et CF n’a été communiqué.
Traduit de l’anglais par la rédaction