SNCF Voyages SI assure la cohérence des informations voyageurs avec Oracle
Dans le cadre du projet Intermed, SNCF Voyage SI souhaite connecter ses applications internes à l’ESB Oracle afin de proposer une information voyageurs uniforme. Le projet utilise également un cache de services bâti sur Oracle Coherence.
La SNCF, via sa filiale SNFC Voyages SI qui forme la DSI de la branche SNCF Voyages, travaille à mettre en place un système de routage de messages et de données permettant d'uniformiser la transmission d’informations entre le personnel et les voyageurs. Nom de code : Intermed, un projet qui doit à terme constituer la plate-forme d’informations voyageurs capable d’assurer une cohérence des informations entre le personnel SNCF et les voyageurs.
« Notre volonté est de proposer le même niveau d’information chez les agents du groupe, qu’ils soient embarqués dans les rames TGV ou à quai, que chez les voyageurs », raconte Laurent Blumberg, de SNFC Voyages SI, qui intervenait à l’occasion de l’événement Oracle Day qui se tenait le 12 novembre dernier à Paris.
Le projet, démarré en février 2011, est né de la nécessité de fournir une information uniforme entre plusieurs plate-formes alors que le groupe menait une stratégie de « mobilisation » de ses agents. A la clé, le déploiement de 10 000 smartphones à destination des chefs de bord, d’abord, puis le mise en place d’un système d’information voyageurs embarqué (SIVE TGV). Ce dernier vise à faire du TGV un train connecté dont les rames sont équipées d’écrans fournissant de l’information aux voyageurs, mise à jour en temps réel, raconte-t-il.
Intermed vise ainsi à améliorer « l’information voyageur tant au niveau des applications internes que de celles dédiées grand public », décrit le responsable de SNCF Voyages SI. A cette équation, s’ajoutent également les 5 000 tablettes dont seront équipés les chefs de quai, qui eux aussi, doivent avoir la possibilité de livrer la même information aux voyageurs - ou sa mise à jour - que celle reçue par le chef de bord ou encore via l’écran installé dans la rame.
Concrètement, les terminaux se connectent à un service qui livre les informations en temps réel liées notamment au quai de départ, aux horaires des prochains trains, au retard des correspondances - ainsi que les solutions de rechange. Et de la distiller uniformément auprès des agents et donc des voyageurs. « Cela nous dote également de flexibilité pour aborder les différents types de consommation des voyageurs, comme le mobile », un canal qui devient omniprésent auprès du grand public.
Basiquement, Intermed vise ainsi à connecter les applications métiers de SNCF Voyage, afin de pouvoir faire transiter les messages vers les bonnes plates-formes et ainsi assurer une cohérence des données. En novembre 2013, 20 applications avaient ainsi été connectées au système, plus d’1 million de requêtes y sont effectuées chaque jour. Le système offre à ce jour 70 possibilités de médiations inter-applicatives.
Au coeur de ce dispositif, le déploiement d’un bus de services (ESB), Oracle Service Bus, qui a la charge de servir de chef d’orchestre de toutes les connexions entre les applications comprises dans Intermed et du routage des messages, via des protocoles standards. Le système régule également les flux afin d’assurer la qualité de services nécessaires.
Autre brique de l’édifice choisie par SNCF Voyage SI, Oracle Coherence, une autre composante de Fusion Middleware - comme Oracle Service Bus -, mais dont la vocation est de fournir un service de cache, afin de garantir et de maintenir un niveau de service et de performance. Coherence permet de faire monter les données en mémoire, afin d’en garantir la disponibilité, d’assurer leur analyse en temps réel, et propose le traitement des transactions en parallèle - un élément clé dans le projet Intermed. Un accès rapide aux données les plus sollicitées est ainsi assuré. « Telle information est pertinente car un autre client va poser la même question », résume alors Laurent Blumberg.
Cette mécanique a permis à SNCF Voyage SI « de travailler avec une équipe réduite et de garantir une maintenance et une mise à jour sans interruption de services », assure-t-il, ajoutant que « les temps de développement ont été divisés par deux ».
Intermed vise également à établir des connexions aux applications des centres de supervision, explique Laurent Blumberg, où « la cohérence est également recherchée dans ce domaine ». Des informations liées aux perturbations pourront alors être routées dans le système.