Amazon met des postes de travail Windows dans son nuage
Après VMware avec le rachat de Desktone, c’est au tour d’Amazon de lancer sa propre offre de postes de travail en mode service.
Coïncidence ? Quelques semaines après que VMware a annoncé le rachat de Desktone, mettant ainsi un pied dans le monde du DaaS (Desktop as a Service), c’est Amazon qui annonce son offre sur ce marché, avec AWS WorkSpaces. Le principe est simple : des ordinateurs virtuels s’exécutent, sous Windows 7, dans les centres de calcul d’Amazon, sur son infrastructure Cloud EC2, et sont utilisés depuis un poste distant, via Internet. L’ensemble repose sur la technologie PCoIP de Teradici et sur un lien VPN. Les postes de travail virtuels d’un même client sont isolés dans un Cloud privé virtuel et peuvent être reliés à son annuaire Active Directory.
De base, Amazon propose des machines nues, équipées simplement d’Adobe Reader, Flash, de Firefox, d’IE 9, de 7-Zip et de Java. Des versions « plus » de son offre intègrent Office Pro et les services de sécurité de Trend Micro. De base, il faut compter sur un minimum de 35 $ par mois et par utilisateur, pour un poste doté d’un processeur virtuel, de 3,75 Go de mémoire vive et de 50 Go de stockage persistent. A partir de 60 $ par mois et par utilisateur, il est possible d’accéder au double de ressources. L’espace de stockage persistant alloué à l’utilisateur est sauvegardé sur Amazon S3.
Amazon met en avant plusieurs cas d’usage pour vanter son service, à commencer par la mobilité, avec un véritable environnement de travail Windows accessible à partir d’un iPad ou d’une tablette Android, voire de son Kindle Fire. Mais il ajoute à cela les environnements nécessitant une sécurité particulière, les travailleurs distants, les travailleurs périodiques, les étudiants et les développeurs.
Et comme VMware avec Desktone, Amazon mise sur l’économie des coûts de déploiement d’une infrastructure VDI pour séduire. Et pour répondre aux besoins d’applications gourmandes en ressources, Amazon complète son offre Cloud avec AppStream, un service qui permet de déporter les ressources de calcul d’applications du poste de travail physique dans son propre Cloud. Le service supporte les applications Windows Server 2008 R2, vers des terminaux exploitant FireOS, Android, iOS et Windows. La firme prévoit d’étendre son support de systèmes d’exploitation clients à OS X l’an prochain. Là, encore, c’est EC2 qui est mis à contribution pour proposer ce service de streaming d’applications proposé à partir de… 0 $ par mois en dessous de 20 heures d’utilisation, pour la première année. Le service s’appuie sur les instances G2 d’EC2, exploitant les processeurs Kepler de Nvidia.