OpenStack en progression, mais un manque de simplicité
En dépit d’un cortège de nouveaux produits OpenStack, la plate-forme de gestion de cloud Open Source doit se simplifier pour que son adoption connaisse véritablement une courbe ascendante.
En dépit d’un cortège de nouveaux produits OpenStack, la plate-forme de gestion de cloud Open Source doit se simplifier pour que son adoption connaisse véritablement une courbe ascendante.
Ces dernières semaines, les annonces se sont accélérées. A commencer par Red Hat qui a mis à jour son application CloudForms (qui s’adosse aux technologies issues du rachat de ManageIQ l’année dernière) pour la doter de la possibilité de gérer les workloads OpenStack et Amazon Web Services. Dell, quant à lui, a indiqué que l’Université d’Alabama avait utilisé son outil Crowbar pour installer OpenStack dans sa division dédiée à la recherche en informatique. Enfin, HP a apporté sa touche à ce florilège en présentant une nouvelle console de management pour son cloud public, bâtie sur le module Horizon d’OpenStack (Havana).
Toutefois chez les experts et professionnels du IT, on pense que des problèmes fondamentaux doivent encore être résolus, même si les indicateurs en provenance, notamment, du support montrent qu’OpenStack rencontrent un certain engouement dans l’industrie en matière d’adoption.
« Ce que les utilisateurs souhaitent véritablement de clouds OpenStack est une Application-as-a-Service, soutient Kyle Bassett, consultant au sein du cabinet Archestration, dont les clients évaluent actuellement OpenStack. Les entreprises veulent du portail en self-service et ne pas avoir à gérer l’unité de mesure d’une machine virtuelle. OpenStack ne propose pas encore cette étendue fonctionnelle et je ne sais pas s’il le fera un jour », ajoute-t-il.
Une console multi-clouds
La version 3.0 de CloudForms permet désormais de gérer plusieurs clouds depuis une unique console. Elle peut également être utilisée pour appliquer, séparément, des politiques à différentes infrastructures. RDO, la distribution OpenStack de Red Hat comprend également un paquet d’installation à base de lignes de commande, baptisé Packstack, qui permet d’installer chacun des composants OpenStack, de Nova (compute) à Neutron (réseau) jusqu’à Swift (stockage objet).
CloudForms propose en outre des fonctions de chargeback (répartition des coûts), qui selon un revendeur Red Hat, devrait plaire aux entreprises clientes. « Je connais plusieurs clients qui se sont battus avec les modèles de retributions des coûts, explique Ryan Murray, qui dirige Sintre Technologies, un revendeur Red Hat basé à Dallas au Texas. L'IT achète toutes ces machines très puissantes, mais comment répartissez-vous le prix par division métier ? »
Aussi, la courbe d’apprentissage qui permet de rendre opérationnel un système OpenStack est encore abrupte, soutient-il. « Il n’existe pas de solutions clé en main. Vous partez essentiellement des briques de l’infrastructure pour créer un cloud privé. Ce n’est pas comme Red Hat Entreprise Virtualization, où j’ai juste à installer quelques hyperviseurs et un serveur d’administration. »
Une avalanche d’annonces OpenStack
- le serveur SeaMicro d’AMD SM15000 supporte les fonctions bare-metal d’OpenStack Compute.
- Arista Networks a présenté la série Arista 7000 X. Les modèles Arista 7300 et Arista 7250 permettent de contrôler les réseaux virtualisés et d'améliorer l’efficacité énergétique.
- Cisco a inauguré UCS Solution Accelerator Packs spécialisé notamment dans les configurations gourmandes en stockage et calcul.
- DreamHost entend proposer une version de son service de cloud public reposant sur Havana.
- GigaSpaces a présenté un nouveau service, Cloudify Application Catalog, qui propose un mode de déploiement à un clic pour différents services sur le HP Public Cloud.
- Reactor for OpenStack de GridCentric est une technologie de virtualisation scale-out qui permet aux utilisateurs de dimensionner automatiquement des applications OpenStack. Elle est désormais disponible sous licence Apache 2.0. Gridcentric a également annoncé Veta, un gestionnaire de sauvegarde pour OpenStack.
- Ceph Enterprise d’Inktank, un nouveau modèle d’abonnement, propose une version stable du projet Open Source de stockage en mode bloc ou objet, Ceph, avec une gestionnaire graphique, des outils d’intégration et des services de support.
- Midokura et Pluribus Networks ont annoncé des plug-ins pour Neutron.
- ProphetStor Data Services a annoncé la sortie de ProphetStor FederatorTM (SDN)
- L’application Alteon de Radware offre désormais des fonctions de Load Balancing-as-a-service (LBaas) bâties sur la version Havana du driver LBaas de Neutron.
- La nouvelle plate-forme Jinetic Open Storage de Seagate permet de faire dialoger directement les applications avec les outils de stockage de la marque via des API clé/valeur - bientôt en Open Source ) et offre une connectivité Ethernet.
- SolidFire a mis à jour son SSD pour y inclure des outils d’extension de volumes et un service de sauvegarde Cinder.
- Solinea, une société spécialisée dans les services sur OpenStack, propose désormais des formations OpenStack, des bases jusqu'à des formations sur l’architecture et l’installation.
- Stackinsider Technology a sorti une plate-forme publique et gratuite de déploiement-as-a-service pour OpenStack.
- UnitedStack, basé en Chine, a annoncé le première version de UOS (UnitedStack OS), un OS cloud qui repose sur Havana.
Traduit et adapté par la rédaction