Oracle et America Cup : un bateau contrôlé par 300 capteurs
Lors d’Oracle Day, Philippe Presti, le coach sportif d’Oracle Team USA, a expliqué s’être appuyé sur 300 capteurs pour remporter la victoire.
A l’occasion de l’Oracle Day, qui s’est déroulé hier à Paris, Philippe Presti, le coach sportif d’Oracle Team USA qui a remporté l’édition 2013 de la coupe de l’America en septembre dernier est venu raconter combien « le rôle de la donnée a été essentiel dans la victoire ». Il s’est ainsi comparé au « 12e homme de l’équipage », qui voit « ce que les autres ne voient pas et apporte des éléments extérieurs à l’équipage ». Bref celui qui « s’occupe de l’acquisition de données ».
Epaulé par des technologies d’analyse des données, l’équipage, « toujours connecté », s’est ainsi appuyé sur 300 capteurs qui généraient quelques « 30 000 inputs par seconde », raconte-t-il. Les données récupérées portaient notamment sur l’angle du vent, le rythme cardiaque ou encore la pression des pompes, a-t-il cité à titre d’exemple. A cela sont également associées des flux vidéos ainsi que des films issus de quelque 5 caméras embarquées dans le navire et également dans les hélicoptères. Autant de données et d’informations qui ont servi à donner des indicateurs à l’ensemble de l’équipe. « Les données étaient ensuite centralisées dans une base de données », explique Philippe Presti, les données étant synchronisées en temps réel par un logiciel maison. Ainsi poursuit-il, la technologie lui a permis de traiter ces immenses quantités de données (200 Go par jour) afin de scénariser la régate de façon très précise.
Autre prouesse technologique, cette vaste quantité de données était traitée à vitesse grand V afin d’établir des rapports d’analyse pour le débriefing qui suit chaque manche. Philippe Presti évoque un temps de traitement de 45 minutes. Quelque 200 Go de données sont collectées par jour afin de « scénariser la régate de façon très précise et aller rapidement à l’information capitale ».