Aider les PME, c’est favoriser la croissance

Pour sortir de la crise, l’Europe et la France doivent miser sur leurs PME, en bâtissant un environnement favorable à leur éclosion. Et les technologies de l’information peuvent les y aider.

Par Jim Hagemann Snabe, co-Pdg de SAP

La croissance ne dépend pas exclusivement des PME, mais celles-ci sont responsables de nombre des innovations qui la sous-tendent. Ces petites entreprises ont pour atout d’être gérées par des « managers individuels » plutôt que par un ensemble d’investisseurs. Comme l’expliquait l’économiste britannique John Stuart Mill, elles bénéficient donc du « vif intérêt de ces gestionnaires dans la réussite de l'entreprise ». Chez SAP, c’est ce que nous appelons -"the power of small" – “le pouvoir des petits”.

Grâce à ce «vif intérêt», les PME développent, plus rapidement que les grandes entreprises mondiales, de nouvelles technologies, des modèles commerciaux innovants et des stratégies de marketing distinctives. Certains des produits les plus familiers du monde que nous tenons pour acquis - avions, ampoules, téléviseurs ou ordinateurs personnels – ont été inventés puis développés par des entrepreneurs indépendants et propriétaires de petites entreprises.

Une étude récente de la Commission européenne indique qu’entre 2002 et 2010, les PME ont généré 85 % des nouveaux emplois dans l'Union européenne. En France, au cours des deux dernières décennies, les PME sont responsables de 2,3 millions d’emplois créés sur un total de 2,8 millions.

Pourtant, partout en Europe, ces mêmes PME sont confrontées à des difficultés majeures Elles ne jouent ainsi qu’un rôle secondaire dans les exportations françaises et ne reçoivent que peu d'attention du gouvernement. Et leurs effectifs sont en recul, lentement mais sûrement, de 2,5% par an.

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