Canonical se range derrière Cloud Foundry pour un Paas OpenStack
A l’occasion de l’OpenStack Summit, Canonical a affirmé son soutien au Paas Open Source Cloud Foundry, en annonçant qu’un Paas reposant sur la technologie de Pivotal serait intégré au prochain Ubuntu, associé à Juju.
Canonical, la société derrière Ubuntu, a mis tout son poids derrière le Paas CloudFoundry de Pivotal (filiale d'EMC) afin de proposer une plate-forme PaaS complète au dessus de sa pile OpenStack. Lors de l’OpenStack Summit, qui se tient cette semaine à Hong Kong, Mark Shuttleworth, le fondateur de Canonical a affirmé que la prochaine version d’Ubuntu intégrerait un Paas basé sur Cloud Foundry, pour toutes les implémentations d’OpenStack. « Il est important pour nous de montrer qui nous pensons être le leader », a affirmé le patron de Canonical.
Ubuntu étant l’OS de base de 80% des clouds OpenStack, cette initiative devrait ainsi renforcer la position de Cloud Foundry comme Paas OpenStack de référence, au détriment de certains concurrents comme par exemple Rackspace. La société à l’origine d’OpenStack a présenté très récemment sa propre offre de Paas baptisée Solum.
Shuttleworth a confirmé toutefois que, fidèle à son esprit Open Source, Ubuntu continuerait à supporter d’autres solutions de Paas OpenStack. « L’innovation nait de la diversité et nous souhaitons mettre en place un écosystème diversifié et concurrentiel », a-t-il ajouté. Canonical a également promis de collaborer avec d’autres spécialistes OpenStack pour garantir un bon fonctionnement de Cloud Foundry sur leurs offres, sans toutefois préciser lesquels étaient intéressés.
Dans son discours, Shuttleworth a également démontré combien il était facile de monter et d’implémenter des clouds Open Source avec Juju, l’outil d’orchestration de services d’Ubuntu. Cela permet aux développeurs de connecter ensemble, et visuellement, des composants de différents fournisseurs (hardware, hyperviseurs, stockage et réseau) dans des solutions cloud déployables rapidement.
L’intégration de Cloud Foundry à cet écosystème pourrait donner un vrai coup de fouet au marché du Paas OpenStack. L'annonce a d'ailleurs provoqué une avalanche de tweets, tous très enthousiastes, chez les développeurs.
Les analyses, de leur côté, ont également salué cette initiative. Clive Longbottom, fondateur et directeur chez Quocirca, pense que cette annonce profitera à la fois au projet OpenStack ainsi qu’aux entreprises utilisatrices. « Tout ce qui stimule le projet OpenStack est une bonne chose. Les utilisateurs ont besoin d’une plate-forme qui leur permette de faire fonctionner un système cloud hybride privé/public de façon transparente. Si Ubuntu fait cela bien, non seulement il donnera un coup de fouet à OpenStack, mais les entreprises pourront également capitaliser sur les compétences Linux, dans lesquelles elles ont déjà investi ». Si Ubuntu donne cette possibilité au monde de l’Open Source, l’adoption risque de s’accroître et nous assisterons à une plus grande transportabilité des workloads s’exécutant dans le cloud, soutient-il encore, précisant toutefois qu'il est encore trop tôt pour qu’un vainqueur se dessine dans le monde du Paas OpenStack.
« Chaque année, de nouveaux espoirs apparaissent sur le marché du Paas, mais peu d’offres ont encore vraiment percé », affirme Michael Cot, directeur de recherche, en charge des logiciels d’infrastructure, au sein du cabinet 451 Research. «Cloud Foundry a été suffisamment ouvert pour être accepté par les développeurs qui souhaitent des fonctions de personnalisation de leur environnement de développement. Toutefois, dans le monde OpenStack, je m’attends à assister à de nombreuses intégrations différentes de Paas», a-t-il ajouté.
Traduit et adapté de l’anglais par la rédaction