Cybersécurité : nouveaux appels à plus de coopération internationale
Les responsables de la cybersécurité de 40 pays se réunissaient cette semaine à Stanford pour essayer d’améliorer la coopération internationale.
On trouve là Greg Austin, ancien vice-président de la Worldwide Security Initiative, Kamlesh Bajaj, président du conseil indien pour la sécurité des données, Philippe Baumard, professeur à Polytechnique et président du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégiques, Cai Mingzhao, ministre de l’information chinois, Michael Chertoff, ancien secrétaire d’état américain à la sécurité nationale, Béatrice Covassi, conseillère au numérique de la délégation européenne à Washington, Sandro Gaycken, chercheur en informatique à l’université de Berlin, qui a notamment contribué à l’élaboration de la politique internationale allemande sur la cybersécurité, Latha Reddy, ancienne conseillère adjointe à la sécurité nationale en Inde, ou encore Phil Venables, CISO de Goldman Sachs. Des personnalités de haut rang, donc, toutes impliquées dans la cybersécurité et réunies pour le quatrième World Cyberspace Cooperation Summit organisé par l’institut de recherche en politiques économiques de Stanford.
L’occasion pour eux d’insister sur la nécessitée d’une coopération renforcée entre états dans le domaine de la sécurité informatique. Cité par nos confrères d’Associated Press, Cai Mingzhao a ainsi relevé les problèmes de confiance à dépasser - la Chine a régulièrement été pointée du doigt en matière d’attaques informatiques -, mais il a surtout estimé nécessaire une coopération plus étroite : « dans le cyberespace, tous les pays sont confrontés aux mêmes problèmes et, in fine, partagent le même destin. » Pour lui, de nouvelles règles internationales sont nécessaires. Un point sur lequel Christopher Painter, coordinateur au département d’état américain en charge des questions de cybersécurité, s’est montré plus réservé, estimant que les outils existants suffisent. Et de relever que le groupe de discussion sino-américain, suggéré par le secrétaire d’état John Kerry en avril dernier, s’était déjà réuni une fois et continuait d’avancer.
Et John Shoven, qui dirige l’institut accueillant le sommet, de souligner le risque économique, pour le monde entier, d’une perte de confiance dans le numérique et sa sécurité. Mais pas question pour Sergio Benedetto, président l’IEEE Communications Society, de laisser le débat aux mains des seuls politiques et diplomates. Pour lui, Internet recouvre trop de technologies et de complexité et « le monde du cyberespace ressemble encore à une pièce remplie de puzzles ».
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