Près d’une entreprise française sur cinq pilote un projet Big Data
« Les initiatives autour du Big Data progressent de 7 points, avec 19% des entreprises françaises de plus de 100 salariés qui ont lancé des initiatives sur le sujet. » C’est l’une des conclusions de l’étude menée par IDC auprès de DSI français pour le compte de SAP.
« Les initiatives autour du Big Data progressent de 7 points, avec 19% des entreprises françaises de plus de 100 salariés qui ont lancé des initiatives sur le sujet. » C’est l’une des conclusions de l’étude menée par IDC auprès de DSI français pour le compte de SAP. Le cabinet d’étude tempère cependant cette progression indéniable d’un ensemble de technologies, prenant en compte la nouvelle donne en matière de données de masse et précise que « plusieurs difficultés à cette progression ont été recensées et les premières qui ressortent sont le coût des infrastructures et l'incompréhension des bénéfices du Big Data par les métiers. »
Le Big Data est donc bien présent dans les entreprises françaises et pas seulement via les DSI puisque IDC évoque une évolution forte avec des métiers qui se renforcent significativement dans l'exploitation de la donnée de l'entreprise, tant en termes de besoins exprimés qu'en termes d'implication dans les projets, voire dans le choix des solutions. Au premier rang, le service clients, la R&D, les directions marketing et commerciales recourent de plus en plus aux données de l'entreprise, et la sensibilité et l'implication de l'exécutif dans la gouvernance de l'information augmentent fortement.
Au centre des préoccupations de l’ensemble des acteurs de l’entreprise, IDC note la fiabilité des données ainsi que leur cohérence et leur intégrité qui « sont considérées comme des aspects critiques par respectivement 93% et 78% des entreprises ». La sensibilité à la gouvernance de l'information progresse également fortement. Malgré tout, seules 36% des entreprises interrogées ont mis en place un outil et 27% ont une gouvernance pour gérer ces aspects. Pour le cabinet d’étude ce niveau est insuffisant.
Les métiers prennent le dessus
Au sein même de la stratégie d’exploitation, IDC note un certain nombre d’évolution d’une année sur l’autre puisqu’il s’agit là de la seconde édition de son observatoire du Big Data. Des fonctionnalités deviennent ainsi de plus en plus importantes pour les métiers et pour accompagner l’évolution produits et services, « en particulier la vitesse de restitution des données (+28 points de solde d’opinion) et la mise à jour des données en temps réel (+42 points de solde d’opinion) ». En revanche, la collecte et le traitement des données non structurées régressent en 2013 (-7 points de solde d’opinion).
Au-delà du marché français, IDC offre une vision globale à travers les éléments de son programme de recherche mondial qui a permis d’identifier trois grands usages du Big Data par les entreprises : l’innovation, c'est-à-dire le développement de nouveaux produits, services ou solutions, rendus possibles par l'utilisation des technologies et approches Big Data ; l’optimisation, c'est-à-dire la capacité à améliorer, étendre ou accélérer des processus existants ; et enfin le contrôle, c'est-à-dire la capacité à sécuriser ou à réduire l'exposition aux risques de l'entreprise (conformité, réglementation, fraude, etc.). IDC France précise : dans l’Hexagone, « les entreprises interrogées sont 67% à souhaiter utiliser le Big Data afin d’innover. Elles sont 50% à souhaiter optimiser les processus existants et enfin 33% à souhaiter sécuriser l'entreprise » à travers le Big Data.
Des indicateurs plutôt positifs donc, tant concernant l’agilité des entreprises françaises à adopter les technologies en pointe, que sur leur volonté de ne pas se laisser décrocher en termes d’usage professionnel de l’IT en étant très conscient de son potentiel d’innovation.
Reste un point noir en termes de maturité des organisations françaises si elles souhaitent profiter à plein du Big Data : celui du datamanagement. Si IDC constate une progression et une réelle prise en compte dans certaines entreprises, cette problématique reste, selon IDC, « insuffisamment traitée afin de réellement tirer pleinement bénéfices des projets décisionnels et Big Data ». En moyenne, un peu plus de 30% des entreprises ont déjà déployé des solutions ou méthodes liées à la gestion de l'information d'entreprise (EIM). Des déploiements sont également en cours et des projets sont planifiés. On perçoit donc un potentiel de croissance et une maturité croissante mais celle-ci reste lente et insuffisante.
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