Blackberry n’est plus à vendre
Nouveau rebondissement pour Blackberry. La cession d’activités est abandonnée et le groupe cherche à lever 1 Md$. Son PDG, Thorsten Heins, serait le premier à en faire les frais.
Changement de cap. Selon le Globe and Mail, Blackberry abandonnerait l’idée d’une cession. Nos confrères canadiens expliquent que le groupe chercherait à la place à lever 1 Md$ et prévoirait de remercier son PDG, Thorsten Heins, et quelques directeurs. Selon des sources anonymes, le conseil d’administration ferait aussi l’objet d’un jeu de chaises musicales. John Chen, ancien de Sybase, en prendrait la présidence, pilotant la stratégie de Blackberry. En attendant le remplacement de Thorsten Heins, John Chen assumera les fonctions de PDG par intérim.
Après des mois de rumeurs, de rebondissements, de lancements de produits en demi-teinte, Blackberry avait finalement cherché un repreneur - voire plusieurs. Fin septembre, le groupe avait officialisé la suppression de 40 % de ses effectifs mondiaux pour réduire ses dépenses opérationnelles et se recentrer sur le marché professionnel, abandonnant le grand public aux Apple, Google et autres Microsoft. A l’époque, Thorsten Heins expliquait miser sur le serveur d’entreprise BES et ses outils de gestion de flottes de terminaux mobiles hétérogènes.
Mais les incertitudes sur l’avenir du Canadien avait poussé Gartner à recommander à ses clients BES de ne pas prendre « plus de six mois pour choisir et déployer une alternative BlackBerry ». Qualifiant ces conclusions de « purement spéculatives », le groupe avait mi-octobre tenté une contre-offensive en publiant dans de nombreux journaux une lettre ouverte à ses clients, les assurant que « vous pouvez compter sur BlackBerry ». Reste à savoir si ce dernier revirement aidera à rétablir la confiance ou l’émoussera encore un peu plus.