L’Open Data Initiative ouvre un centre à Paris
Le centre britannique dédié à l’Open Data, l’Open Data Initiative a décidé d’exporter son savoir-faire en créant un vaste réseau international. Quelque 13 centres verront le jour, dont un à Paris.
A l’occasion de sa première conférence annuelle, l’Open Data Institute, une institution britannique, officialisée en décembre 2012, a décidé d’exporter son modèle au reste du monde. A la clé, l’annonce officielle d’un réseau mondial de l’Open Data composé pour l’heure de 13 centres, que l’ODI appelle des noeuds, qui serviront de points de référence dans les villes et pays afin d’y émuler le précieux modèle de l’institut. Un noeud sera établi à Paris et formera l’un des 13 sites officiels qui ont décidé de signer un accord avec l’ODI. Outre Paris, Dubai, Chicago, la Caroline du nord, Trento, Manchester, Brighton et Leeds formeront les noeuds dits régionaux (également nommés par ville). Tous ont ratifié la charte de l’ODI, qui définit un ensemble de mécanismes liés à la publication, à l’ouverture et à la collaboration notamment, explique l’institution.
Leur rôle, indique l’ODI sur son site, est d’encourager l’émergence de projets Open Data par le biais de formation, notamment. Ils ont également pour vocation de proposer des programmes de recherche et de développement. Autre objectif : rapprocher entreprises, universités, organisations et secteur public. Les données qui en résulteront seront publiées via les spécifications d’un Open Data Institute Certificate. Ce certificat permet de définir un peu plus le format de publication des données, leur qualité ainsi que la fréquence de mise à jour par exemple. Il existe plusieurs niveaux de certificats appliqués en fonction de la qualité et de l’ouverture des données.
Des centres d’excellence nationaux aux US et Canada
Deux autres types de noeuds complèteront de vaste réseau mondial. Les noeuds établis à l’échelle d’un pays et composés d’organisations, dont la mission est de collaborer avec les autres organisations non gouvernementales, les institutions éducatives, les secteurs public et privé afin de servir de centre d’excellence. Les deux premiers sont situés aux Etats-Unis et au Canada et sont pour l’heure à l’état de test. Enfin trois autres noeuds dits de communication seront localisés à Gothenburg, Moscou et Buenos Aires. Ces trois villes se sont engagées sur ce niveau pour servir de caisse de résonance aux projets Open Data.
« Depuis son ouverture officielle en décembre 2012, l’ODI a été inondée de demandes de par le monde, à la recherche de soutien à la mise en place des déclinaisons, à l’échelle du pays ou d’une région, de l’institut. Ces six derniers mois, l’ODI s’est rapproché de douzaines de personnes dans le monde, dans le cadre d’un processus ouvert, pour co-créer ce réseau », indique l’ODI sur son site.
Cet institut de l’Open Data britannique fait partie du programme gouvernemental visant à améliorer l’ouverture des données publiques au Royaume-Uni. Cette organisation, indépendante et dont l’un des co-fondateurs est Tim Berners-Lee - le père du Web et à l’origine du portail gouvernemental data.gov.uk - a pour mission d’aider le secteur public à mieux ouvrir ses données. Son autre mission est de servir d’incubateur à start-ups Open Data afin de faire émerger un marché de services liés à ce mouvement de la donnée ouverte. L’ODI a notamment reçu le financement du gouvernement britannique à hauteur de 10 millions de livres sur 5 ans ainsi que le soutien de 750 000 de livres du fond d’investissement philanthropique Omidyar Network.
De quoi muscler le dispositif en France, en matière de création de projets et d’alimentation de la communauté en France. Pour cela, Etalab, en charge de la politique Open Data en France, a déjà initié les programmes Dataconnexions dont le but est d’identifier les projets à base de données ouvertes. La quatrième édition de ce concours Dataconnexions est actuellement en cours (les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 6 novembre).