MongoDB moissonne 150 M$ supplémentaires
La société référence de la base de données NoSQL, MongoDB, a annoncé une levée de fonds de 150 millions de dollars.
A grosses données, gros sous. Comme poussés par le vent Big Data, les investisseurs ont de nouveau décidé de miser sur MongoDB. La société, ex 10gen rebaptisée MongoDB du même nom de la très populaire base de données NoSQL, a annoncé avoir levé quelque 150 millions de dollars supplémentaires. Menée par «une société des services financiers», dont le nom n’a pas été communiqué, MongoDB compte également deux nouveaux investisseurs : Altimeter Capital et surtout Salesforce. Intel, et Red Hat, qui s’étaient déjà invités au capital de la société en novembre 2012, ont eux aussi participé à cet apport d’argent frais. Tout comme Sequoia Capital et New Enterprise Associates, également à l’origine d’une précédent levée de fonds de 42 millions de dollars en mai 2012. A ce jour, la société a levé quelque 231 millions de dollars depuis sa création en 2007, résume un communiqué.
MongoDB est née chez 10gen, alors que la société travaillait sur un système Cloud de gestion des données en environnement distribué. Open Source, MongoDB représente l’un des fers de lance du mouvement des bases de données dit NoSQL (pour «Not Only SQL») dont la vocation est de proposer une méthode de stockage capable de résoudre les problèmes de performances et de disponibilité des bases de données relationnelles traditionnelles. Né avec le cloud et taillé pour le Big Data, ce mouvement a très vite trouvé des adeptes du côté des pure-players du Web et du Cloud. Si ce mouvement a fait éclore de nombreux projets, comme Cassandra, BigTable, Dynamo, CouchDB ou encore Hbase, MongoDB reste à ce jour son vaisseau amiral, de part son niveau d’adoption. La base a également attiré de nombreux partenaires, à l’image de Red Hat - qui fut l'un des premiers à certifier MongoDB pour RHEL - ou encore Intel - le Californien souhaite optimiser ses puces pour la base. Sans parler des accords avec des éditeurs dans le monde du décisionnel comme Pentaho, ou encore IBM et EMC par exemple.
Pas question dès lors que MongoDB ne bute sur la question des financements, alors justement qu’elle travaille à une solution d’administration de la base de données (MongoDB Management Service), «une suite d’outils et de services pour opérer MongoDB à grande échelle», précise un communiqué. Surtout face à l’adoption galopante, et à l’intérêt que lui portent ses nombreux supporters technologiques du secteur. «Développer la base et la société pour apporter une plus grande agilité et flexibilité à la façon dont les entreprises gèrent leurs données nécessite un investissement important et soutenu. Avec cet apport de fonds, nous disposons de la pérennité pour réaliser ces investissements», indique Max Schireson, le CEO de MongoDB.
La société, dont le modèle économique repose sur le commerce d’une version Entreprise et d’un outil d’administration de la base Open Source MongoDB, emploie aujourd’hui 320 personnes dans le monde.
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