Gartner recommande d’abandonner BlackBerry
Pour le cabinet, les incertitudes quant à l’avenir de l’entreprise canadienne sont trop grandes pour que les entreprises puissent continuer de se reposer sur ses solutions.
Pour le cabinet, les incertitudes quant à l’avenir de l’entreprise canadienne sont trop grandes pour que les entreprises puissent continuer de se reposer sur ses solutions.
Beaucoup de nouvelles préoccupantes en peu de temps. Beaucoup trop pour Gartner. De fait, dans un communiqué de presse diffusé en fin de semaine dernière, BlackBerry a annoncé une perte trimestrielle de près de 1 Md$, pour un chiffre d’affaires d’environ 1,6 Md$. Et Gartner n’apparaît pas rassuré par l’offre annoncée de rachat de l’entreprise par Fairfax Financial Holdings, la valorisant à environ 4,7 Md$. Pourtant, ce serait l’occasion de recentrer les activités du Canadien sur les services et le monde de l’entreprise. BlackBerry assure avoir d’ailleurs déjà déployé 25 000 exemplaires de son serveur BES 10, contre 19 000 en juin dernier. Et s’il a raté le lancement de son client de messagerie instantanée pour iOS et Android, il affirme ne pas avoir renoncé. Mais non, pour Gartner rien de tout cela n’est suffisant.
Dans les colonnes de Computerworld, l’analyste Bill Menezes explique ainsi que le cabinet «recommande que les clients [BES] ne prennent pas plus de six mois pour choisir et déployer une alternative à BlackBerry ». Et de souligner que les entreprises clientes du cabinet devraient «immédiatement» s’assurer de disposer d’une alternative pour leurs projets de mobilité. Pour l’analyste, la situation est simple : BlackBerry s’est complètement «planté» sur le marché des smartphones et sur la tendance de la consumérisation, ajoutant que «dès qu’il a été clair pour les DSI qu’iOS était un choix viable, la partie était finie pour BlackBerry ».
Mais dans une réponse adressée à nos confrères, BlackBerry dénonce la nature «purement spéculative» des conclusions du cabinet quant aux perspectives de l’entreprise. Le Canadien insiste sur sa volonté de se concentrer sur l’activité entreprise et de proposer «les solutions d’administration de flottes de terminaux mobiles et les smartphones les plus sûrs et les plus puissants ». Et de souligner que BES 10 est la seule plateforme d’administration de terminaux mobiles validée pour le ministère américain de la Défense.