Le Royaume-Uni se dote d’une réserve opérationnelle de cyberdéfense
Des intentions aux actes. Le ministère britannique de la Défense va commencer à recruter, dès ce mois d’octobre, plusieurs centaines d’experts en informatique pour créer une nouvelle réserve de cyberdéfense.
Des intentions aux actes. Le ministère britannique de la Défense va commencer à recruter, dès ce mois d’octobre, plusieurs centaines d’experts en informatique pour créer une nouvelle réserve de cyberdéfense. Au total, c’est rien moins que 500 M£ que le Royaume-Uni s’apprête à investir pour développer ses capacités informatiques offensives. Pour le secrétaire à la Défense Philip Hammond, «de plus en plus, la guerre moderne sera conduite par des personnes assises dans des bunkers devant des écrans d’ordinateurs, et contrôlant à distance des drones ou des armes informatiques ». Et de présenter le cyberespace comme un nouveau milieu de confrontation militaire.
Une logique qui rappelle celle des auteurs du livre blanc 2013 sur la Défense, remis au Président de la République fin avril. Un document qui prévoit la création d’une composante cyberdéfense «au sein de la réserve opérationnelle», une composante bien éloignée de l’actuelle réserve «citoyenne» de cyberdéfense, dépourvue de compétences opérationnelles.
Le développement d’une unité de réserve de cyberdéfense Outre-Manche s’inscrit dans un effort plus vaste de protection de la société et de l’économie britanniques contre les menaces informatiques. Fin 2012, le gouvernement du Royaume-Uni a ainsi expliqué avoir lancé un programme dédié à ce sujet et de l'avoir doté d’un budget de 650 M£.
Ces initiatives s’inscrivent dans une tendance plus vaste. En 2012, l’Allemagne a doté son armée d’une unité dédiée à la conduite d’opérations de cyberdéfense offensive. Et ce n’est pas un secret : les Etats-Unis travaillent activement depuis plusieurs années à l’intégration d’Internet comme champ de bataille.