DDN dope les capacités de son stockage objet WOS
4 billions d'objets, près de 1 Exaoctets... avec son nouveau WOS 7000 et son OS WOS 3, Data Direct Networks propose un système de stockage à même de répondre aux besoins de ses clients les plus exigeants.
Data Direct Networks (DDN) vient d’annoncer une évolution de sa plate-forme de stockage objet WOS (Web Object Scaler) qu’il positionne comme un système de stockage objet à grande échelle pour les entreprises, les grands centres de recherche et de calcul et les fournisseurs de services, ainsi que comme une alternative à des services comme Amazon S3 pour les clients qui souhaitent maintenir un contrôle absolu sur leurs données et disposer de leur propre système en interne.
Le WOS7000 est une version améliorée, tant d’un point de vue matériel que logiciel, de l’actuel WOS6000 dont nous nous étions fait l’écho lors de son lancement. L’OS du WOS 7000 a été mis à jour en version 3.0 afin d’apporter des améliorations en matière de performance et d’extensibilité, ce qui lui permet désormais de gérer jusqu’à 32 billions d’objets pour une capacité totale de près de 1 exa-octet. De quoi voir venir puisque pour stocker une telle quantité de données, il faudrait assembler 8192 nœuds WOS 7000 soit près de 800 racks.
Capacité et performances en hausse
Chaque nœud WOS 7000 (en fait un serveur bi socket 4U avec 60 emplacements pour disques durs) peut stocker jusqu’à 4 milliards d’objets d’une taille maximum de 5 To et a une capacité de 240 To. Ces nœuds peuvent être groupés par clusters de 128 Po. Les limites passent alors à 1 billion d’objets et à 30,7 Po pour un cluster. Il est encore possible d’agréger 32 clusters dans un « espace de noms unique » pour un total de 8192 nœuds, la capacité passant alors à 0,98 exaoctets. Les données sont protégées via un mécanisme d’Erasure Code couplé à des mécanismes de réplication. Les mécanismes d’accès supportés sont l’API maison (WOS API), l’API Amazon S3 ainsi que les protocoles SMB de Microsoft (ainsi que NFS via des gateways en cluster). Selon DDN, le temps d’accès à un objet de 4Ko est de 9ms en lecture et de 25 ms en écriture. Par rapport à l’API Swift d’OpenStack, DDN estime offrir une performance 12 fois meilleure par disque dur dans le cluster et une latence 5 fois plus faible en écriture. Le constructeur estime aussi qu’il peut lire 10 fois plus d’objets par seconde et par serveur qu’un système sous Swift. En fait selon DDN, un cluster WOS peut offrir une performance allant jusqu’à 9,8 To/s de bande passante à l’échelle d’un espace de nom et peut accéder jusqu’à 256 millions de fichiers/objets par seconde.
Outre les considérations de performances, l’une des nouveautés apportées par le WOS 7000 et son nouvel OS est que les métadonnées attachées aux fichiers peuvent désormais inclure des attributs choisis par les clients. Il ne sera toutefois pas possible de modifier les attributs des objets déjà présents dans un cluster WOS. Pour cela, les objets devront être rouverts unitairement puis réécrits avec les nouveaux attributs. La possibilité de changer les métadonnées d’un objet existant est planifiée pour une future version du produit, a expliqué Tom Leyden, le directeur marketing produit WOS à nos collègues anglais de ComputerWeekly (la publication sœur anglaise du MagIT).
Avec WOS Bridge, il est possible de gérer le tiering automatisé de données depuis un cluster GRIDscaler
Le lancement du WOS 7000 s’accompagne de celui de la fonctionnalité WOS Bridge, qui permet de créer une passerelle entre la plate-forme WOS est les solutions NAS en cluster GRIDscaler de DDN. WOS Bridge est une solution de tiering qui permet de migrer automatiquement des données depuis un GRIDscaler vers un système WOS et de leur appliquer les politiques de duplication ou réplications définies par l’administrateur.
Le WOS de DDN est un concurrent de plates-formes comme Atmos d’EMC, Castor de Caringo, HCP d’Hitachi ou de StorageGRID de NetApp. Il est aussi une alternative aux systèmes proposés par Scality, Amplidata ou CleverSafe.