La mobilité profite au noyau Linux
Les entreprises du monde de la mobilité, comme Texas Instruments et Samsung ont augmenté leur implication dans le développement du noyau Linux.
A 80%, les développements du noyau Linux sont effectués par des développeurs payés dans le cadre de leurs activités professionnelles, nous apprend le dernier rapport de la Linux Foundation, publié en marge de LinuxCon, qui se tient actuellement à La Nouvelle Orléans.
Ce rapport annuel, ici dans sa 5e édition, étudie les évolutions des contributions au noyau ainsi que le niveau de participation des développeurs indépendants et des entreprises. Les développeurs indépendants - comprendre qui ne sont pas payés pour cela - restent certes un maillon clé dans les modifications effectuées au noyau. Ils concentrent 13,6% des modifications totales et constituent les plus gros pourvoyeurs au niveau individuel. Ils sont également dans le Top 10 des contributeurs, qui représentent plus de la moitié des contributions totales au noyau.
Mais en cumulé, le gros des apports au noyau est effectué par des entreprises qui «sponsorisent» des développeurs afin que ceux-ci versent du code dans la communauté. Et presque sans surprise, le rapport pointe du doigt la montée en puissance des entreprises de la mobilité et de l’embarqué, qui ont «augmenté leur investissement» dans le noyau. A l’image de Linaro (un consortium d’industriels du monde du processeur - Freescale, ST-Ericsson, ARM - dont l’objectif est de promouvoir les outils Linux pour ARM) qui compte pour 4,1% des contributions, de Texas Instruments (4,1%) et de Samsung (2,6%) - ces deux acteurs étant également dans Linaro - ou encore de Broadcom (1,3%). Alors que la part de Linaro, Samsung et Texas Instruments, en cumulé, représentait 4,4% lors de la précédente édition du rapport, elle est passée à 11% du total des modifications opérées sur le noyau.
Red Hat reste la première entreprise contributrice avec 10,2% des modifications, devant Intel à 8,8%. Suse est responsable de 3,5% des modifications et Google de 2,4% - une hausse «significative» nous apprend la Fondation.
Enfin, le rapport attire également l’attention sur la sortie de Microsoft du Top 20 (et même du Top 30) des contributeurs. L’éditeur de Redmond y était apparu en 2012 grâce notamment aux travaux d’interopérabilité Linux opérés sur Hyper-V.