Zadara fournit un stockage avancé pour les clouds et s'allie à Sanbolic

La start-up californienne Zadara a développé une technologie de baies de stockage virtuelles destinée aux clients des grands clouds publics comme Amazon, Rackspace et Opsource. Elle a aussi récemment noué une alliance avec SanBolic pour coupler le filesystem en cluster et les outils de gestion de stockage de l'éditeur à sa couche de stockage VPSA.

Afin de répondre aux besoins des applications sensibles, nécessitant des performances de stockage prévisibles,  la start-up californienne Zadara a développé une offre de stockage iSCSI originale proposée au sein des infrastructures de cloud public de grands acteurs du nuage comme Amazon, rackSpace ou Opsource. Baptisé VPSA, le service permet aux clients de ces nuages de disposer d’un espace de stockage quasi-privé doté de caractéristiques de qualité de service maitrisées et directemetn raccordé à ces nuages publics.

Le constat effectué par Zadara est que les services de stockage des clouds publics sont encore minimalistes, avec dans la plupart des cas une offre de stockage objet, ainsi qu'un stockage en mode bloc basique et mutualisé. Fort de ce constat les fondateurs de Zadara ont développé la technologie Virtual Private Storage Array (VPSA), qui permet d'offrir aux clients des principaux cloud publics américains une solution de stockage en mode bloc dont les caractéristiques et les principes reprennent celles des baies de stockage SAN iSCSI traditionnelles.

Un stockage en mode bloc pour le cloud public

L'idée de Zadara est simple. La société a positionné dans les clouds publics de quatre grands fournisseurs - Amazon, GoGrid, OpSource et Rackspace - des serveurs bourrés de disques et motorisés par sa plate-forme de stockage. Cette infrastructure de stockage est découpée en « tranches » via l'utilisation de machines virtuelles pour fournir aux clients des baies de stockage virtuelles. Ces baies virtuelles (ou Virtual Private Storage Array) intègrent le nombre et le type de disques - SATA, SAS, SSD - ainsi que la quantité de cache requis par le client et permettent de mettre à disposition ces ressources de la même façon qu'une baie de stockage iSCSI traditionnelle. Un client peut ainsi constituer plusieurs baies de stockage virtuelles, disposant chacune de multiples pools de stockage, partagés en autant de volumes que nécessaire.

Afin d’offrir des performances optimales les machines virtuelles sont gérées par KVM et disposent d'un accès direct aux ressources physiques via l'usage de la technologie de virtualisation d’entrées/sorties SRIOV.

Des performances prédictibles

L'avantage de ce contrôle au niveau physique est que le client se voit garantir un niveau de performances, puisqu'il dispose de ressources de stockage physiques dédiées à ses usages. Mieux, il dispose même d'un contrôle sur les ressources réseaux associées à ses baies de stockage virtuelles - Zadara fait un usage créatif des capacités SR-IOV des cartes réseaux 10Gigabit Intel de ses serveurs, afin d’assurer un niveau prédictible de bande passante réseau.

Côté stockage , peu de surprise : les fonctions des baies virtuelles sont paramètrables au travers d'une interface web très conviviale qui rappelle celle de la plupart des baies du marché. C'est au travers de cette interface, que les entreprises choisissent le nombre et le type de ressources disques souhaitées, définissent le niveau de protection RAID des volumes et pilotent les droits d'accès des différents serveurs virtuels au stockage.

Une alliance avec Sanbolic pour la fourniture de solutions de gestion de stockage avancées

Il est à noter que Zadara travaille encore sur ses propres technologies de réplication et de snapshot. Mais il a aussi noué un partenariat avec Sanbolic, un éditeur d’outils de gestion du stockage bien connu des utilisateurs Microsoft. Zadara a intégré ses outils Melio (File system en cluster, snapshots  compatibles VSS, Réplication, Gestion de la performance, support du clustering applicatif – typiquement SQL Server ) au stockage de Zadara, ce qui assure aux clients un stockage à la fois performant et résilient. D’autant que Sanbolic n’est pas un nouveau venu : la société compte près de 600 clients, dont un bon nombre utilisent ses outils dans des environnements critiques et dans des environnements virtualisés (le file system de Sanbolic est certifié avec Hyper-V et avec les outils de Citrix).

Répondre aux besoins d'applications transactionnelles

Comme l'explique Noam Shendar, en charge du business development de la firme, l'idée de Zadara est de permettre aux entreprises de migrer dans le cloud public des applications qui jusqu'alors ne le pouvaient pas, du fait des limitations des offres de stockage proposées par les grands clouds. "Nous comblons un manque pour les fournisseurs de clouds qui, jusqu'alors, devaient refuser certaines applications comme des bases de données à fort trafic transactionnel du fait de l’absence d’un stockage adapté. Avec notre offre, il leur est désormais possible d'accueillir ce type d'applications".

Le résultat semble s’avérer concluant, tant pour les clients que pour les fournisseurs de cloud. Ces derniers enregistrent ainsi une hausse d’environ 22% de leur chiffre d’affaires avec les clients utilisant la technologie de Zadara.

Côté prix, les tarifs d’une baie de stockage virtuelle de Zadara sont bien sûr supérieurs à ceux des services de stockage basiques des fournisseurs de cloud, mais restent sensiblement inférieurs à ceux d'une baie de stockage d'un constructeur, surtout si l'on prend en compte le fait que le prix inclut celui de l'énergie consommée pour la fourniture de la capacité de stockage. Il faut ainsi compter 4,24 $ de l’heure pour une baie virtuelle avec 4 CPU dédiés, 8 Go de RAM et 5 disques SAS de 279 Go. La même baie avec 5 disques SSD de 93 Go est facturée environ 6$ de l’heure.

Le service VPSA est actuellement testé de façon limité aurpès d’une grosse centaine de clients et devrait officiellement être commercialisé au second trimestre 2012. Dans une seconde version, Zadara devrait proposer des services de réplication entre appliances VPSA, ainsi que le support de fonctions comme les snapshots.

 

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