Bouygues Telecom : bientôt une offre Cloud PME en partenariat avec Microsoft

Après SFR et Orange, c’est au tour de Bouygues de se lancer dans le cloud d'infrastructure, en partenariat avec Microsoft. Reposant sur l’infrastructure existante de l’opérateur et sur l’expertise technologique de Microsoft, cette offre aura pour but de séduire les PME et les ETI. Moins ambitieuse que les offres de CloudWatt ou Numergy, elle aura toutefois le mérite d’exister commercialement dans quelques semaines.

Chahuté sur ses marchés traditionnels et après  les annonces de SFR et Orange, le troisième opérateur hexagonal a décidé d'accélérer sur le Cloud Computing. Moins dispendieux que ces confrères, il a choisi de se lancer avec une offre cloud, en partenariat avec Microsoft, à l’adresse des PME et des ETI. Cela devrait déboucher sur des tarifs très agressifs en fin d'année sur l'infrastructure (IAAS) et sur la sauvegarde des données.

Troisième initiative en moins de quelques semaines concernant un vaste Cloud Computing à la française. Cette fois, c’est Bouygues Telecom – via sa filiale Entreprises – qui se lance dans le bain en partenariat avec Microsoft. Si l’annonce intervient quelques jours après celles d’Orange et de SFR, elle ne l'est pas moins logique selon Richard Viel, directeur général délégué de Bouygues Telecom Entreprises et membre du Comité de direction générale de l’opérateur, pour qui « la prestation télécom repose déjà sur une notion de services fondés sur de la technologie ». Reste que tant Microsoft que Bouygues souhaitent se différencier des clouds souverains annoncés par Orange et SFR sur au moins deux niveaux : la rapidité de mise en œuvre des solutions sur le marché et l’investissement initial à coût totalement réduit. Et Richard Viel d’expliquer ne pas vraiment comprendre les centaines de millions d’euros annoncés pour des clouds souverains là où les infrastructures actuelles opérées par les opérateurs, voire les hébergeurs, suffiraient à satisfaire les premières offres Iaas nécessaires à la montée en puissance du marché. Pour Alain Crozier, PDG de Microsoft France, « l’idée n’est pas de partir de zéro et d’investir lourdement en infrastructure mais bien d’offrir rapidement des solutions aux PME en matière de cloud ».

Disponible d’ici la fin de l’année 2012, l’offre Bouygues Microsoft doit reposer sur trois piliers principaux : technologique, infrastructure et business. Au niveau technologique, Bouygues s’appuiera sur l’offre Datacenter Services de Microsoft déjà éprouvée et elle-même intégrant Windows Azure. Au niveau infrastructure, les clients auront le choix entre un Iaas (Infrastructure as a service) hébergé dans les salles de Bouygues 100% localisées en France et les datacenters européens de Microsoft, à Dublin et Amsterdam. Pour Bouygues, il s’agit – un peu sur le mode Amazon WS – de proposer à ses clients une infrastructure et des pratiques déjà éprouvées par l’opérateur, lui-même gros consommateur d’IT et client Microsoft de longue date. Enfin au niveau commercial, les deux partenaires, s'ils n’ont pas dévoilé de pricing ni d’échéanciers précis, parient sur des offres très bon marché, qu’ils souhaitent « très lisibles avec une notion forte de prédictibilité pour les entreprises » à l’adresse des PME et des entreprises de taille intermédiaire.

En 2013, un catalogue d’offres Cloud devrait suivre reposant notamment sur l’écosystème que Microsoft compte bien pousser à participer à l’offre. Côté éditeurs, ils pourraient y voir un intérêt sous forme de portail applicatif. En revanche, avec la multiplication des offres, les choses devraient être plus compliquées pour les revendeurs d’infrastructure qui pourraient bien voir dans Bouygues et consorts des concurrents particulièrement puissants et très au fait de la commercialisation d’offre en direct sur un gros parc client, modèle de base développée pour la téléphonie mobile.

 

Pour approfondir sur Applications et services