Le Royaume-Uni veut plus de compétences en sécurité
Plusieurs entreprises implantées au Royaume-Uni viennent d’unir leurs forces pour lancer un programme qui vise à «aider la nation à développer les compétences de cybersécurité dont elle a besoin pour faire face aux futures menaces et rester à l’avant-garde de ce domaine évoluant rapidement ».
Plusieurs entreprises implantées au Royaume-Uni viennent d’unir leurs forces pour lancer un programme qui vise à «aider la nation à développer les compétences de cybersécurité dont elle a besoin pour faire face aux futures menaces et rester à l’avant-garde de ce domaine évoluant rapidement.»
Le programme, baptisé Cyber Academy, est un partenariat public-privé qui doit «inspirer les jeunes à réfléchir à une carrière dans la cybersécurité», mais également à ouvrir de nouvelles voies d’accès au domaine en proposant des formations «pertinentes et de haute qualité ».
Dans un communiqué, l’organisme chargé du pilotage du programme, e-skills UK, explique que de nombreuses entreprises s’y sont déjà associées, dont les PME spécialistes de la sécurité regroupées au sein du cluster Malvern, mais également Atos, General Dynamics, IBM, John Lewis Partnership et National Grid.
L’initiative doit notamment permettre de faire face au vieillissement des professionnels du secteur - moins de 7 % de ceux-ci seraient âgés de moins de 29 ans, selon Karen Price, CEO de e-skills UK. Et les entreprises, outre-Manche, peineraient à recruter les compétences nécessaires à la protection des infrastructures informatiques.
Un constat pas très éloigné de celui que pouvait faire le Général Marc Wattin-Augouard, pour la France, en janvier dernier à l’occasion du Forum International de la Cybercriminalité qui se déroulait à Lille. Pour lui, il faut s’interroger sur la formation et sur les cursus de carrière. Mais Patrick Pailloux, directeur de l’Anssi, faisait alors un constat encore plus sévère, s’insurgeant de constater que des ingénieurs sortent des universités et des grandes écoles sans avoir de notions de sécurité informatique «élémentaire» et "qu'on ne forme pas assez d’experts généralistes en sécurité informatique ».