Trophées du Cloud Computing : le défi des DSI est de marier quatre typologies de Cloud
« Le cloud computing est aujourd’hui un élément clé de la transformation numérique des entreprises ». Cela va mieux en le disant, surtout lorsque au terme de trois ans d’observation du phénomène, c’est le CIGREF qui le dit dans un rapport un peu passé inaperçu en mars dernier. Révision de vacances…
Agilité, adaptation de la DSI aux besoins des métiers, réponse efficace à la problématique de la mobilité : affranchies de la contrainte technique, les entreprises – et donc leurs DSI – ont tout à gagner de l’adoption volontariste d’un modèle certes devenu incontournable mais dont il faut maitriser la complexité et le champ fonctionnel. Et là, réside tout l’intérêt de cette étude fouillée dénommée «Fondamentaux du cloud Computing», pilotée par le DSI de Chorégie, Gérard Russeil et réalisée par les représentants de pas moins d’une trentaine de grandes entreprises.
La réalité des entreprises, pas celle de l’écosystème
Les contributeurs prennent d’ailleurs soin de préciser que la finalité de ce rapport consiste bien à « refléter la réalité des entreprises utilisatrices et non celle de l’écosystème». Car, si tous les participants à l’étude ont en cours – et en commun – un projet de cloud computing dans leur organisation (voire une première installation de cloud en interne), il leur est rapidement apparu que le concept de « Cloud computing » pouvait être abordé avec des définitions différentes, évoluant différemment, qui plus est, en fonction des acteurs qui s’y réfèrent.
Utilisateurs et fournisseurs (« ecosystème IT ») usant de termes « plus en lien avec leur propre stratégie business que dans un esprit de clarification », il convenait donc de récurer énergiquement la sémantique du nuage et de revisiter, pour les ajuster, tous les termes usités, sinon à tort, trop souvent de travers. A bon entendeur …
Le cloud computing lui-même se voit habiller d’une stricte définition (*) et l’on rappelle que son originalité réside dans son modèle de facturation à l’usage, donc dans sa lisibilité, sa variabilité et sa prédictibilité des coûts », laquelle prédictibilité aujourd’hui n’est cependant pas garantie à plus de deux ou trois ans…
Les modèles de services, clefs d’accès au cloud : Iaas (Insfrastructure as a service), Saas (Software as a service) et Paas (Platform as a service) sont également décrits autant dans leur finalité que dans leur utilisation.
Ce rapport sur les fondamentaux du Cloud ne se contente cependant pas de corseter quelques définition, aussi indispensables soient-elles.
Des DSI courtiers en services
Qui gère le cloud ? A qui profite le service délivré par le cloud ? Partant de ces deux basiques et indispensables questions, les rédacteurs de l’étude ont établi quatre typologies de cloud et en ont précautionneusement définis les contours: cloud à usage privé, géré en interne ou en externe et cloud à usage ouvert, géré en interne ou en externe.
Le défi des DSI est maintenant de marier ces quatre typologies de cloud computing et de mettre en œuvre les conditions d’une cohabitation féconde entre solutions externes et internes, ouvertes et privées.
Dans ce puzzle de solutions prévisible, la valeur ajoutée de la DSI consistera à apporter de la cohérence et à garantir une qualité de service constante quels que soient les choix.
Pour le groupe de travail du CIGREF, la DSI pourrait alors évoluer vers un rôle de « courtier » qui « encapsulerait » des services externes pour les intégrer et les proposer en interne, en plus de ses propres services,.
Le challenge étant maintenant pour ces DSI de se positionner suffisamment en amont des besoins des directions métiers pour apprécier la pertinence des offres de cloud computing et les déployer dans l’entreprise en assurant les basiques de sécurité, d’interopérabilité et, bien sûr, d’intégrité des données, notion généralement très anxiogène.
De bonnes pratiques valables pour tous
La dernière partie de ce copieux document (34 pages) –qui lui confère finalement un caractère de référence- est composée d’un guide de conseils à l’usage, concernant les quatre typologies de cloud définies. S’il ne vise pas à l’exhaustivité, ce guide explore cependant un ensemble conséquent de bonnes pratiques à mettre en œuvre dans cinq catégories de préoccupations bien connues des DSI : juridique, sécurité et risques, RH et compétences, données et audit, Infrastructures.
Autant que les grands comptes, les PME soucieuses d’une démarche appliquée vers l’adoption de solutions cloud, y trouveront largement de quoi nourrir une inévitable –et conséquente – réflexion.
(*) 1) Un cloud est un espace virtuel 2) contenant des informations qui sont fragmentées 3) dont les fragments sont toujours dupliqués et répartis (ou distribués) dans cet espace virtuel lequel peut être sur un ou plusieurs supports physiques, 4) qui possède une « console (ou programme)de restitution »permettant de reconstituer l’information.
Fondamentaux du cloud computing. Le point de vue des grandes entreprises. Accessible sur le site du CIGREF.
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