Composants : le Français Crocus Technology lève 34 M€
Spécialiste des semi-conducteurs magnétiques, la société grenobloise Crocus Technology vient de réaliser un quatrième tour de table et de lever 34 millions d’euros de fonds. De quoi poursuivre ses investissements à l’international.
Issue du CEA,
Crocus Technology, société grenobloise spécialisée dans les semi-conducteurs magnétiques de sécurité, grandit peu à peu. Elle vient ainsi de procéder à sa quatrième levée de fonds et a augmenté son capital de 34 millions d’euros. Pour Bertrand Cambou, PDG de Crocus Technology et ex- directeur opérationnel de Gemplus (devenu depuis Gemalto), « Crocus dispose désormais des ressources nécessaires pour mener à bien les dernières étapes du processus d'industrialisation de la technologie Magnetic Logic Unit. Grâce à l'engagement de ce puissant groupe d'investisseurs et à la validation de notre technologie par des clients majeurs, nous sommes dans une position idéale pour percevoir d'ici à la fin de l'année les premiers revenus issus des ventes de nos produits. De plus, nos revenus de licences et de services continuent de croître en parallèle, et nous prévoyons d'atteindre le point d'équilibre pour notre trésorerie avant la fin de l'année prochaine. » Plus particulièrement, ces fonds seront utilisés dans 4 directions : approfondir le partenariat avec le fondeur israélien TowerJazz et lancer la production dans son usine conjointe avec le Russe Rusnano pour obtenir les premières galettes de silicium avant la fin de l’été. Les deux sociétés ont monté une entreprise commune baptisée Crocus Nano Electronics dédiée à la fabrication. Crocus Technology veux également accélérer son partenariat autour des microcontrôleurs sécurisés. Ceux-ci pourraient intégrer des cartes à puce haut de gamme, comme des cartes SIM avec un niveau de sécurité suffisant pour réaliser des transactions bancaires (et donc obtenir une certification EAL 4). Dans ce domaine, Crocus Technology ambitionne d’obtenir 30 % de part de marché. La société veut également se diversifier en proposant une gamme de capteurs magnétiques, un marché porteur qui devrait selon elle rapidement dépasser deux milliards de dollars par an.