Pour Amadeus, Red Hat Storage est une alternative prometteuse aux baies SAN
Parmi les utilisateurs précoces de Red Hat Storage Server Amadeus fait un bilan plutôt positif de la technologie après de premières utilisations concluantes. Le spécialiste de la réservation aérienne souligne également le potentiel de la technologie de remplacer à terme des équipements SAN bien plus coûteux.
Parmi les utilisateurs précoces de Red Hat Storage Server Amadeus fait un bilan plutôt positif de la technologie après de premières utilisations concluantes. Le spécialiste de la réservation aérienne souligne également le potentiel de la technologie de remplacer à terme des équipements SAN bien plus coûteux.
Ce sont tout d'abord les fonctions avancées de disponibilité et de montée en charge de la solution de stockage en cluster Red Hat Storage qui ont séduit Amadeus, ainsi que la possibilité de s’appuyer sur une infrastructure banalisée composée de serveurs x86 standards.
«Si vous voulez pouvoir monter en charge, il faut rompre avec les SAN traditionnels», explique Paul Hubert, un architecte système basé au centre d’Amadeus à Erding-Aufhausen, en Allemagne. Pour Hubert, Red Hat Storage a le mérite d’être significativement moins cher que les produits de NAS en mode Scale-out des grands constructeurs et a aussi l’avantage de bénéficier des améliorations apportées par la communauté libre.
Red Hat Storage s’appuie sur une technologie acquise par Red Hat en octobre 2011 lors du rachat de Gluster, le développeur du système de gestion de fichier distribué GlusterFS. Red Hat Storage est en fait le résultat du mariage entre la distribution Linux Red Hat Enterprise Linux, le système de gestion de fichiers local XFS et le système de fichiers en cluster GlusterFS (qui s’appuie sur les pools de stockage mis à disposition par XFS sur chaque nœud). Le tout est complété par une console de management unifiée et s’installe sur des serveurs x86 banalisés.
Red Hat Storage server supporte des accès en mode fichiers, en mode objet, ainsi qu’un mode block virtuel. La solution est plutôt bien adaptée pour la gestion et le stockage de données non structurées telles que des documents, des images, des vidéos, des e-mails ou des machines virtuelles, mais elle n’et pas forcément la mieux adaptée pour les applications hautement transactionnelles Sayandeb (Sayan) Saha, le responsable produit de Red Hat Storage.
Des caractéristiques de souplesse, d'évolutivité et de coût qui suscitent l'intérêt
Chez Amadeus, le logiciel a toutefois fait ses preuves lors d’un projet d’évaluation couplant le système de stockage en cluster avec une base de données NoSQL. Les moteurs NoSQL s’appuient beaucoup sur un fonctionnement en mémoire et ont besoin d’un stockage persistant.
Pour son premier projet Red Hat Storage, Amadeus a déployé la solution sur six serveurs HP ProLiant chacun relié à un JBOD contenant des disques SAS-NL. Cette année, cette infrastructure est en train de migrer vers des cartes flash PCI-express pour doper les performances. Hubert convient que Red Hat Storage ne représente pour l’instant qu’un part infinitésimale des pétaoctets de données qu’Amadeus stocke pour réaliser les opérations de traitement complexes associées à la recherche d’itinéraires ou de dossiers de voyage. Mais il imagine comment l’association d’une solution logicielle telle que Red Hat Storage et de bases de données NoSQL pourrait à terme permettre de remplacer les actuelles baies SAN EMC et les bases Oracle actuellement mises en œuvre par le géant de l’aérien.
Ana-Paula Ribeiro, la directrice des services de stockage d’Amadeus explique elle aussi que Red Hat Storage élimine le besoin d’acquérir des baies de stockage haut de gamme coûteuses chaque fois que la société doit ajouter de la capacité à ses plates-formes de traitement massives. La solution « a définitivement un coût de possession très intéressant » ajoute Ribeiro. « Il est bien plus simple de gérer la redondance et la montée en charge. Si vous avez un cluster de six serveurs et que vous voulez ajouter du stockage demain, il vous suffit d’ajouter un ou deux serveurs à votre configuration ». Une souplesse qui marche aussi dans l’autre sens : « si les besoins diminuent, il suffit de retirer un serveur ».
Article adapté d'un texte en anglais de Carol Sliwa (SearchStorage.com)