eNovance : 6 millions d’euros pour renforcer la R&D et s’internationaliser
Le spécialiste du cloud Openstack en France eNovance compte utiliser les 6 millions d’euros levés cette semaine pour augmenter ses activités à l’international et renforcer sa R&D. La société entame également une restructuration pour développer ses activités en 2014.
R&D, ingénierie, internationalisation et restructuration. Ce sont les 4 axes de la stratégie d’eNovance, spécialisée notamment dans l’infogérance d’infrastructure Cloud, que la société compte mettre en musique
suite à sa levée de fonds de 6 millions d’euros cette semaine. De l’argent frais apporté par Odyssée Venture, Entrepreneur Venture, BNP Paribas et Oséo. Une étape clé pour cette société créée en 2008 et qui mise notamment sur
son fort positionnement OpenStack. Il faut dire qu’eNovance est arrivé un peu plus sous les feux de la rampe en octobre 2012, lors de l’annonce de son partenariat très étroit avec
CloudWatt, la co-entreprise entre Orange et Thalès, montée en partenariat avec l’Etat français (via la Caisse des dépôts, dans le cadre des Investissements d’avenir). Un partenariat qui « tire la croissance de l’entreprise », reconnait Raphael Ferreira, Pdg et co-fondateur de eNovance, admettant que CloudWatt, s’il ne constitue pas le seul client d’eNovance - la société en revendique 200 dont la Warner, Safran, Chronoposte ou encore Canal+ -, est à la fois un client et un partenaire de poids. Figurant dans son « Top 5 ». En tant que partenaire, eNovance entend lancer avec CloudWatt des offres communes. De quoi alors consommer des ressources pour eNovance, d’autant qu’il existe « beaucoup de demandes » autour de CloudWatt. Cet argent frais servira ainsi à renforcer les équipes internes d’eNovance. Tant du côté du support que des ingénieurs et de la R&D, garantit Raphael Ferreira. La société est passée rapidement de 20 employés à 60 aujourd’hui, et ce en quelques mois, lance-t-il. Ces effectifs sont aujourd’hui répartis entre la France (40) et le Canada (20 personnes à Montréal). L’objectif, souligne-t-il, est de parvenir à disposer un effectif d’une centaine de personnes d’ici à la fin de l’année (60 en France et 40 en Amérique du nord) et, entre 150 et 200 en 2014. Ces recrutements seront associés à une volonté de renforcer la dimension internationale de la société en ouvrant des bureaux aux Etats-Unis dans les prochains mois, sur les côtes ouest et est (probablement à San Francisco et Boston). Un région du globe « où la demande est forte », indique-t-il. Suivra ensuite l’ouverture d’une filiale à Singapour pour permettre à la société « de jouer avec les fuseaux horaires et proposer une meilleure qualité de services ». Le Moyen-Orient, aujourd’hui ciblé depuis la France, est également envisagé. Actuellement, eNovance dispose également de développeurs en Inde. Côté ingénierie, si eNovance compte évidemment conserver son positionnement d’expert OpenStack - la société siège au board de l’OpenStack Foundation et soutient être un contributeur actif au code du framework -, la société de Raphael Ferreira compte également « élargir ses domaines de compétence », citant notamment les très tendance SDN (Software-defined networks - réseau programmable), ainsi que le stockage distribué. Des domaines sur lesquels seront ainsi positionnés des ingénieurs. 2013 sera donc une année de transition pour eNovance qui met en place sa ré-organisation : recrutement de managers clés, comme Nicolas Barcet, un ex-Canonical, en charge de la direction produit - il représente également la société au board de l’Openstack Foundation -, mais également mise en place de processus et d’outils de back-office pour se mettre à l’échelle pour 2014 et créer une rampe de lancement solide pour sa croissance. La société a réalisé un CA de 1,3 million d’euros en 2011 et de 3,5 millions d’euros en 2012. Pour 2013, la société table sur des revenus de l’ordre de 10 millions d’euros (8 millions d’euros ayant déjà été sécurisés, selon Raphael Ferreira).