PRISM aurait servi à espionner plus que des citoyens
Une demi-surprise.
Une demi-surprise. Ce samedi 29 juin, le magazine allemand Der Siegel a révélé que l’agence américaine en charge de la sécurité nationale, la NSA, espionne l’Union Européenne, à commencer par sa représentation officielle à Washington. Le britannique Guardian, déjà à l’origine des révélations sur le programme PRISM de surveillance électronique d’individus du monde entier, est entré dans les détails, évoquant comme cibles des ambassades françaises, italiennes et grecques, mais aussi du Japon, du Mexique, de la Corée du Sud, d’Inde et de Turquie. Jusqu’à évoquer l’utilisation d’un mouchard installé dans un télécopieur chiffré du commerce, utilisé pour les échanges diplomatiques.
Dans un communiqué, Catherine Ashton, représentante de l’Union en charge des affaires étrangères, indique avoir «demandé une clarification urgente quant à la véracité et aux faits entourant ces allégations ». De son côté, François Hollande a demandé aux Etats-Unis de mettre «immédiatement» un terme à ces pratiques. Alors qu’Alain Juillet, spécialiste de l’intelligence économique,s’est dit «effaré qu’on semble découvrir» de telles mesures, Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique s’est montrée plus inquiète. Au-delà, ce programme basé sur l’interception et l’analyse de données personnelles pose aussi la question de l’intelligence économique.
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