Citrix met XenServer à l’Open Source
Avec sa version 6.2, XenServer est désormais complètement Open Source, affirme aujourd’hui Citrix qui remet entre les mains d’une communauté d’utilisateurs sa solution de virtualisation. Un façon de s’aligner sur le projet Xen. L’éditeur développe une offre de services autour d’une distribution commerciale.
Citrix fait un pas de plus vers l’Open Source. Le spécialiste des infrastructures virtualisées a annoncé que la version 6.2 de XenServer, lancé cette semaine, sonnerait la mise à l’Open Source de la solution. Poursuivant ainsi sa stratégie de rapprochement avec les communauté Open Source, dont les étapes ont été la libéralisation de son hyperviseur Xen auprès de fondation Linux et plus récemment de CloudStack, l’infrastructure Cloud issu du rachat de cloud.com, désormais hébergée au sein de la prestigieuse fondation Apache.
XenServer reposait déjà sur une compilation de composants Open Source, rappelle Lars Kurt, le community manager de Xen.org, dans un billet de blog. L’hyperviseur Xen, un noyau Linux, la distribution CentOS associé à d’autres outils liés notamment à l’administration. Seulement, rappelle-t-il, certains composants de XenServer restaient encore propriétaires.
Une tarification désormais au socket
Cette mouture 6.2 de XenServer permet l’exécution de 500 VM et de 4 000 processeurs virtuels par hôte. Citrix met également en avant des optimisations liées à la virtualisation du poste de travail, via notamment un nouveau système d’alerte qui surveille le niveau des ressources allouées ainsi que des «actions préventives» pour garantir la disponibilité de l’hôte. XenServer prend désormais en charge Windows 8 et Windows Server 2012. Enfin, Citrix change également le modèle de tarification de la version commerciale de XenServer, passant d’une facturation au processeur à une facturation au socket. Il en coûte 500 $ par socket pour une facturation à l’année et 1 250 $ par socket pour une licence perpétuelle, ces deux modèles incluant la maintenance et le support. Cette modification s’accompagne d’une autre : l’abandon des éditions Advanced, Enterprise et Platinum au profit d’une unique version.
En 2009, poursuit-il, certains composants, comme XAPI (Xen Management API) avaient été rendus disponibles sous licence Open Source, marquant ainsi «le début de la transition de XenServer vers l’Open Source». Mais cela avait semé «la confusion parmi les développeurs, car d’autres composants comme XCP Build System n’étaient pas Open Source», indique-t-il plus loin. XAPI est aujourd’hui un sous-projet Xen.
Une communauté réunie au sein de XenServer.org
Cette complète mise à l’Open Source de XenServer est également accompagnée de la mise en ligne d’un portail communautaire, XenServer.org, qui donnera accès au code et proposera des espaces de discussions et d’échanges entre développeurs et utilisateurs. Les composants de XenServer seront également accessibles sur GitHub. En ce sens, résume Lars Kurt, XenServer.org sera ainsi l’espace hébergeant les composants Windows de XenServer (comme XenCenter), ne pouvant pas être hébergés au sein du projet Xen et la Linux Foundation, pour «des raisons évidentes».
«En mettant XenServer à l’Open Source, les clients, les partenaires ainsi que les développeurs ont une visibilité totale et publique sur les développements en cours et sur le futur de XenServer et ont la possibilité de participer directement et de contribuer de nouvelles fonctionnalités XenServer, d’approfondir les points d’intégration et guider les orientations architecturales de la plate-forme», souligne quant à lui Scott Lindars, membre du Citrix Cloud App Delivery Group, sur le blog de Citrix.
De son côté, Citrix proposera une offre commerciale, basée sur la vente de support et de maintenance d’une distribution de XenServer. Selon le modèle cher à Red Hat, par exemple . Cette offre comprend support 24/7, une certification produit, un système de mise à jour et de correction via XenCenter, une protection de licence ainsi qu’un accès à une base de connaissance Citrix. «La version gratuite de XenServer comprend XenCenter pour la gestion des serveurs, précise Scott Lindars, mais n’inclut pas la gestion des patches».