Affaire Prism : Snowden a semé des archives cryptées
Un nouveau Wikileaks ? En tout cas, Edward Snowden, le sous-traitant de la NSA qui a dévoilé les écoutes à grande échelle menées par l'agence de renseignement américaine, semble s'être inspiré de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks réfugié depuis un an dans l'ambassade d'Equateur à Londres.
Un nouveau Wikileaks ? En tout cas, Edward Snowden, le sous-traitant de la NSA qui a dévoilé les écoutes à grande échelle menées par l'agence de renseignement américaine, semble s'être inspiré de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks réfugié depuis un an dans l'ambassade d'Equateur à Londres.
Si l'on ne connaît pas encore le point de chute définitif du nouveau "whistleblower" (lanceur d'alerte) aujourd'hui réfugié en Russie, on sait déjà que Edward Snowden a utilisé une technique jadis employée par Assange : la dissémination des informations confidentielles collectées à plusieurs personnes afin de s'assurer que les données soient bien rendues publiques. Green Greenwald, le journaliste du Guardian qui le premier a publié les révélations de Snowden, confirme, dans une interview au Daily Beast, que l'informaticien a envoyé des copies cryptées des milliers de documents qu'il a soutirés à la NSA à plusieurs personnes.
Si quelque chose arrivait à Edward Snowden - actuellement sous la menace d'une demande d'extradition envoyée à Moscou par les Etats-Unis -, les personnes détenant ces archives auraient alors accès aux documents, explique Greenwald sans préciser toutefois le mécanisme imaginé par l'ex-administrateur système de la NSA. Dans un chat organisé par le Guardian le 17 juin, Edward Snowden avait lancé : "Tout ce que je peux dire aujourd'hui, c'est que le gouvernement américain ne pourra pas étouffer l'affaire en me mettant en prison ou en m'assassinant."