Capgemini s’associe à Microsoft pour lancer Skysight, son orchestrateur de cloud
Capgemini a présenté ce jour SkySight, une offre de cloud dont la vocation est de permettre aux entreprises de toucher du doigt le cloud. Ce service d’orchestration cloud s’adosse à des technologies Microsoft.
CapGemini a présenté ce jour Skysight, un service d’orchestration de cloud bâti sur des technologies 100% Microsoft. Sa vocation est de permettre aux entreprises d’accéder plus rapidement au cloud, mais également d’ intégrer l’informatique en nuage à leurs applications existantes. Une passerelle vers le cloud hybride, en somme.
«SkySight est une plate-forme d’orchestration qui permet de combiner et d’organiser de manière industrielle des relations entre des données et des traitements qui proviennent soit de clouds publics, soit de clouds privés soit de clouds hybrides», a résumé Paul Hermelin, le Pdg de Capgemini lors d’une conférence de presse.
Ce grand orchestrateur s'appuie sur Windows Server, System Center 2012 et Windows Azure ainsi que sur des développements de Capgemini. Outre l'accès aux services d’infrastructures cloud Azure, il donnera également accès à des applications Microsoft via un magasin applicatif, le SkySight Enterprise Applications Store : Exchange Online, Sharepoint Online et Lync Online pour tout de qui est messagerie, collaboration et communications ; des outils de calculs intensifs (HPC) via notamment le HPC Scheduler ; et la plate-forme de test de Capgemini. Des services de stockage sont également prévus. Le service d’orchestration de la SSII inclut la configuration des processus métier, la facturation, la mesure et le suivi des performances, la sécurité et la conformité des données. Capgemini a travaillé à simplifier l’usage de son service, et donc l’intégration du cloud, insiste Paul Hermelin qui parle de déploiements de l’ordre de quelques heures au lieu de plusieurs mois auparavant.
Ce service, dont l’ambition est mondiale, sera lancé en septembre en France, au Royaume-uni, aux Pays-Bas ainsi qu’aux Etats-Unis - où les services ne pourront être consommés que dans le cloud public de Microsoft. «Nous ne sommes pas un gros acteur du cloud privé aux US», explique Paul Hermelin, contrairement à l’Europe. Aux Etats-Unis, la SSII est également associé à Amazon Web Services.
Sur le Vieux continent, le service d’orchestration Skysight sera hébergé dans les datacenters de Capgemini. «Nous allons déployer en Europe des conteneurs de serveurs, si les clients ne souhaitent pas être sur la plate-forme Azure de Microsoft. Ces serveurs seront installés aux Pays-Bas, en France et au Royaume-Uni».
Cap Gemini espère que ce nouveau partenariat avec l’éditeur de logiciels de Redmond accélérera son développement sur le marché du cloud. D’autant que l’éditeur de Redmond aurait consenti à Capgemini des conditions commerciales intéressantes qui permettent de créer une offre compétitive, indique Paul Hermelin, sans toutefois détailler les remises accordées par Microsoft. Capgemini affirme viser des contrats types «pas très gros» de l’ordre «d’un demi-million d’euros». Surtout, la SSII compte cibler des entreprises avec un parc installé Microsoft et ainsi augmenter ses parts de marché. «Nous allons proposer ce service à la base de clients de Capgemini, mais également nous adosser à la vaste base Microsoft», tout en pointant du doigt «une forte mobilisation des forces de vente» de l’Américain sur l’offre. De quoi permettre à la SSII d’assoir également sa présence outre-Atlantique.
Selon Paul Hermelin, cet accord avec l'éditeur américain n’est pas exclusif et s’inscrit dans la nouvelle stratégie du groupe. «Une stratégie sur deux pieds : la production au meilleur coût, qui combine offshore et industrialisation, mais aussi des offres à valeur ajoutée [...] dans lesquelles nous incorporerons de la propriété intellectuelle». Ces offres à valeur ajoutée (Business Intelligence, Testing, Mobilité et Cloud) devraient peser 40% des ventes de Capgemini, assure Paul Hermelin.