Fuite sur le programme Prism : la NSA reconnaît une faille de sécurité
Entendu par la commission spécialisée dans le renseignement du Sénat américain, le général Keith Alexander, patron de la NSA, a défendu le programme d'écoute Prism.
Entendu par la commission spécialisée dans le renseignement du Sénat américain, le général Keith Alexander, patron de la NSA, a défendu le programme d'écoute Prism. Mis en place par l'agence de renseignement, ce programme a été révélé par un ex-employé d'un sous-traitant de la NSA, Edward Snowden. Selon le directeur de l'agence, Prism a permis de déjouer une cinquantaine d'attentats dans le monde depuis le 11 septembre 2001. L'audition, qui réunissait également d'autres officiels américains dont le directeur adjoint du FBI Sean Joyce, a aussi permis de préciser certains éléments du programme, comme le nombre d'administrateurs système travaillant pour la NSA.
Selon le général Alexander, la NSA emploierait dans le monde entier environ 1 000 administrateurs ayant des droits d'accès similaires à ceux que possédait Edward Snowden. La majorité d'entre eux sont employés par des sous-traitants. Au moment de la mise au jour du programme Prism, Edward Snowden était ainsi employé par Booz Allen Hamilton depuis trois mois. Mais il avait travaillé auparavant pendant un an pour un autre sous-traitant de la NSA.
Si la NSA reconnaît que les droits que possèdent ces administrateurs posent un "gros problème" (elle se prépare d'ailleurs à mettre en place un système de double autorisation), l'agence semble ne pas savoir comment Edward Snowden a pu se procurer certaines informations, les données collectées dans le cadre du programme étant protégées par des certificats et des clefs, mais aussi probablement par l'accès à certains locaux sécurisés. Seules 22 personnes (20 analystes et deux superviseurs) peuvent interroger la base de données des appels téléphoniques, selon les déclarations du patron de la NSA.