Apple dévoile son nouvel OS client
Outre iOS 7, Apple a profité de l’ouverture de sa conférence développeurs annuelle pour présenter son nouveau système d’exploitation pour le poste client, OS X Mavericks.
Outre iOS 7, Apple a profité de l’ouverture de sa conférence développeurs annuelle pour présenter son nouveau système d’exploitation pour le poste client, OS X Mavericks. Une évolution dans la continuité de son prédécesseur, Mountain Lion, déjà fortement marqué par l’environnement des iPad et des iPhone.
Si Mac OS X conserve, avec Mavericks, une apparence graphique familière, et pour le coup très distincte de celle d’iOS - avec sa nouvelle version 7 -, l’OS client d’Apple continue d’emprunter des technologies à son OS mobile. Mavericks est ainsi doté d’une application de cartographie connectée à celle des iPhone et iPad pour permettre de préparer ses déplacements sur l’ordinateur avant de les exécuter. L’agenda en profite directement : il peut associer des informations de cartographie à des rendez-vous, ainsi que des estimations de temps de trajet. Et tout au renforcement de son écosystème, Apple permet, avec Mavericks, de synchroniser entre appareils à sa marque, via iCloud, les informations du trousseau d’accès, le gestionnaire de mots de passe d’OS X. Plus anecdotique, l'OS embarque une application dédiée à la lecture de livres numériques, iBooks.
L’une des nouveautés qui sera sans doute parmi les plus appréciées de Mavericks devrait être la gestion des environnements à multi-écrans. Avec Mountain Lion, l’utilisation d’une application en mode plein écran entraînait la perte de l’écran secondaire, devenu totalement inutile. Avec Mavericks, Apple a corrigé ce défaut lourdement critiqué par ses clients et permet de gérer plusieurs écrans de manière véritablement dissociée. En outre, un téléviseur connecté à un boîtier Apple TV pourra être utilisé comme second écran et plus uniquement pour faire de la recopie vidéo. De quoi renforcer l’intérêt de cette petite boîte dans le cadre de présentations.
Répondant enfin à une demande pressante et de longue date, Apple a aussi enrichi les fenêtres de son Finder, son navigateur de fichiers, d’onglets permettant de limiter la multiplication des fenêtres ouvertes, ainsi que du support de mots clés.
Mais le plus important est peut-être caché dans les entrailles du système d’exploitation. Ainsi, Apple l’a doté d’un système d’orchestration des tâches optimisé pour «créer de petites périodes d’inactivité permettant au CPU d’entrer plus souvent en mode économie», afin d’améliorer l’autonomie En fait une gestion fine des timers au sein du kernel permet de réordonner les instructions des applications pour les regrouper, permettant ainsi de tirer parti au mieux des capacités des processeurs modernes à mettre en sommeil tout ou partie de leurs composants. Mieux, le système d’exploitation détecte la présence d’applications en arrière-plan pour, là encore, améliorer l’autonomie en les ralentissant. Une attention pour l’économie d’énergie qui touche aussi le navigateur Web, Safari. Selon le contexte, ce dernier pourra décider de ne pas exécuter des contenus interactifs secondaires, comme des publicités Flash.
Enfin, les performances ne sont pas oubliées. La mémoire vive allouée par les applications inactives peut ainsi être compressée par le système d’exploitation, afin de libérer de la mémoire physique au profit des applications actives. Une astuce qui sera sans doute particulièrement utile dans les machines disposant de peu de mémoire (notons que la compression de mémoire était jusqu'alors l'apanage d'OS serveurs comme l'hyperviseur vSphere ESXi ou AI/X d'IBM).