Le supercalculateur le plus rapide du monde est chinois
C'était un secret de polichinelle depuis déjà quelques jours mais la nouvelle est désormais quasi-officielle, à moins d'une semaine de la publication du classement annuel Top500 des supercalculateurs, attendue lors du salon ISC de Leipzig.
C'était un secret de polichinelle depuis déjà quelques jours mais la nouvelle est désormais quasi-officielle, à moins d'une semaine de la publication du classement annuel Top500 des supercalculateurs, attendue lors du salon ISC de Leipzig. Selon Jack Dongarra, le créateur du test Linpack (utilisé entre autres pour l’établissement du Top 500 annuel des supercalculateur) et l'un des quatre mainteneurs du site Top500.org, l’ordinateur le plus rapide du monde est désormais le Tianhe-2 de la NDUT (National Defense University of Technology) à Changsa en Chine.
Le professeur à l’université du Tennessee, aussi connu pour ses travaux aux laboratoires d'Oak Ridge, a publié un rapport complet sur sa visite du site de Tianhe-2 effectuée fin mai lors d’un déplacement à l’International HPC Forum organisé par le NDUT. Il y détaille notamment la configuration du nouveau supercalculateur chinois (à base de puces Xeon et d'accélérateurs Xeon Phi, le tout sous Kylin Linux). Il explique avoir reçu les premiers résultats d'un test LinPack ayant tourné pendant 5 heures sur une configuration comprenant 90% des noeuds du dernier-né des supercalculateurs chinois.
Le test, conduit sur un sous ensemble du cluster Tianhe-2 (14336 noeuds) a permis de mesurer un score de 30,65 petaflops, soit un niveau de performance supérieur de 74 % à celui du supercalculateur Titan d'Oak Ridge, actuellement numéro un au classement Top500 avec 17,59 petaflops. En revanche, cette mesure, effectuée à l’improviste, risque de ne pas être prise en compte dans le prochain Top500 qui devrait être publié le 17 juin prochain.