Procédures anti-dumping à l’encontre de ZTE et Huawei
Si l’on en croit le Wall Street Journal, la Commission européenne a ZTE et Huawei dans le collimateur.
Si l’on en croit le Wall Street Journal, la Commission européenne a ZTE et Huawei dans le collimateur. Bruxelles envisagerait en effet d’entamer une action contre les deux fabricants chinois accusés de dumping. Une étude réalisée en interne semble démontrer que les deux équipementiers vendent leurs produits 35% en dessous des prix du marché. «Alors que le financement est la clé de ce marché, toute pratique déloyale – telle que le financement par le gouvernement chinois – déstabilise immédiatement le marché et crée un avantage compétitif injuste envers l’industrie européenne qui sans cela serait compétitive», indique un document de Bruxelles que se sont procurés nos confrères.
Ce document, distribué à l’ensemble des gouvernements européens, laisse entendre que sans intervention de la commission, les pratiques de la filière télécoms chinoise pourraient mettre un terme à l’industrie européenne du secteur. Bruxelles pourrait entamer une enquête anti-dumping contre les deux constructeurs de sa propre initiative afin de ne pas détériorer les relations entre les entreprises du Vieux Continent et le gouvernement chinois. Ce serait ainsi la première fois qu’une telle action serait engagée sans plainte préliminaire de la part d’une entreprise européenne.
Le Commission hésite toutefois à entreprendre une action qui pourrait être perçue comme une déclaration de guerre par Pékin, laquelle considère les télécommunications comme une industrie stratégique. Le gouvernement chinois soutient en effet financièrement le développement de ses équipementiers. ZTE vient ainsi d’obtenir de la China Development Bank, appartenant à l’Etat, une ligne de crédit de 20 milliards de dollars.