Résultats : chez BMC, les ventes de licences mainframe progressent

L'éditeur spécialisé dans les outils d'administration a enregistré un trimestre moyen. L'activité est dopé par le succès exceptionnel de l'activité mainframe mais souffre de la médiocre performance de la division ESM, qui fournit des logiciels pour les environnements systèmes ouverts.

Chez BMC, les ventes de licences mainframe ont connu un rebond spectaculaire au cours du premier trimestre fiscal 2012 (clos  le 30 juin 2011), avec un chiffre d'affaires en progression de 22 % mais surtout un volume de commandes en hausse de 173 %. Les ventes de licences pour le trimestre ont ainsi atteint 71 M$, tandis que les commandes atteignaient un total de 91,6 M$.

Cette performance de l'activité mainframe de BMC, baptisée MSM pour "Mainframe Service Management", a largement éclipsé la modeste performance de l'activité ESM  - "Entreprise Service Management" -, qui fournit des logiciels d'administration pour les environnements de systèmes ouverts (Windows, Linux, Unix). Les ventes de licences ESM n'ont ainsi progressé que de 5 %, tandis que les prises de commandes reculaient d'environ 0,5 %.

Au total, le chiffre d'affaires est en progression de 9 % largement tiré par les ventes de licences (+11%) et par les services professionnels (+31%), tandis que les revenus tirés de la a maintenance sont à la peine( +4%). Le bénéfice, quant à lui, est en hausse d'un petit 3 % à 95,7 M$.


Des ratés dans le moteur de l'activité ESM
Dans ses commentaires aux analystes, Robert "Bob" Beauchamp, le CEO de BMC a souligné la difficile comparaison entre le premier trimestre fiscal 2011 et le premier trimestre 2012 pour la division ESM. L'an passé, le premier trimestre de l'éditeur avait, en effet, été dopé par un contrat de dernière minute de 15 M$ qui aurait dû être comptabilisé dans le trimestre précédent. De même, quatre contrats de plus de 3 M$ avaient étaient signé dans le courant du trimestre. Cette année, seul un contrat de plus de 3 M$ a été signé.

À l’inverse, l'éditeur ne se prive pas de souligner que la performance mainframe est exceptionnelle du fait du renouvellement d'un important contrat. L'éditeur a beau mettre en avant la croissance de 53 % des revenus de ses offres SaaS (et notamment Remedy on Demand), on ne peut s'empêcher de penser qu'il y a eu quelques ratés dans le moteur de la division ESM ce trimestre. D'autant que l'éditeur a aussi profité de la faiblesse du dollar, qui a dopé sa croissance d'environ 2 points (plus de la moitié du CA est réalisé à l'international).

Signalons pour terminer sur le sujet, que la rentabilité est clairement supérieure côté mainframe, puisque l'activité MSM a dégagé un bénéfice opérationnel de 129 M$ pour un CA total de 194,4 M$ (licences + maintenance), tandis que l'activité ESM ne dégageait que 111 M$ de résultat opérationnel pour un CA de 308 M$ (licences + maintenance + services professionnels).

BMC voit l'avenir immédiat en rose

BMC prévoit que ses revenus de licence ESM progressent de l'ordre de 15 % au second trimestre fiscal, contre un peu moins de 10 % pour les licences MSM (par rapport au second trimestre fiscal 2011). Les licences ESM devraient ainsi atteindre un CA de l'ordre de 150 M$, contre un peu plus de 82 M$ pour les licences MSM, de quoi doper le résultat opérationnel de la division ESM, présentée par l'éditeur comme le moteur de sa croissance future.

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