Pas de virtualisation du poste de travail sans gestion des environnements utilisateurs
Bruno Garguet, DSI du Pays Voironnais, a virtualisé environ 300 postes de travail avec des clients légers Wyse, d’un côté, et Citrix Presentation Server de l’autre. Une logique engagée il y a dix ans afin de pouvoir supporter l’éclatement géographique croissant de la structure intercommunale. Une démarche qui, selon lui, n’aurait pas pu être menée à bien, compte tenu de ses moyens, sans l’outil de gestion avancée des environnements utilisateurs PowerFuse de Res Software.
Sa problématique de base, Bruno Garguet, DSI du Pays Voironnais, la résume simplement : « nous avons de nombreux métiers différents - c’est typique des collectivités locales - et chaque métier a ses propres applications spécifiques.» Au total, le Pays Voironnais compte 600 postes de travail, environ. La moitié d’entre eux est accessible via des terminaux léger Wyse S10. Pour le reste, il faut compter « quelques Mac, notamment pour les services rattachés à la communication, et des PC. » Dont une cinquantaine qui ne devraient pas être virtualisé avant un certain temps : « ils sont utilisés pour des applications graphiques extrêmement lourdes », précise le DSI.
La virtualisation dictée par les contraintes géographiques
L’adoption des clients légers a commencé il y a dix ans, « à la suite d’une modification de la structure de la collectivité. L’arrivée de nouvelles compétences s’est traduite par une forte décentralisation de l’organisation avec, notamment, des correspondants RH et finances installés dans les différents sites à l’issue, par exemple, de l’intégration de syndicats mixtes. La question était simple : comment leur permettre d’accéder à des applications qui étaient conçues pour supporter cela ? » Et, surtout, à ressources fixes, comment gérer efficacement le support aux utilisateurs... « Le modèle centralisé s’est imposé de lui-même. » Bruno Garguet retrace rapidement l’évolution de l’architecture : « la qualité des liaisons WAN (wide-area network) ne permettait pas de faire fonctionner Terminal Server. En 2000, nous avons adopté Metaframe XP. »
L’infrastructure suit le même chemin
A l’époque, le Pays Voironnais s’appuie sur une ferme de serveur dédiés : « nous n’avions pas même de SAN », se souvient Bruno Garguet, soulignant au passage que « Metaframe n’était pas considéré comme une cible potentielle pour la consolidation. » Reste que, depuis, bien des choses ont changé : « l’essentiel du SI a été restructuré avec VMware pour les serveurs, sur le coeur du SI - serveurs d’impression, contrôleurs de domaines, etc. » Mais, pour supporter XenApp, ce sera XenServer - « nous obtenons de meilleures performances qu’avec ESX 3.5 » -, dans le cadre d’une migration - en cours - vers XenApp 6.0. Le volet stockage suit le même chemin : « nous utilisons des baies et des serveurs Dell avec la solution logicielle SANmelody de DataCore; avec deux SAN parallèles pour assurer la haute disponibilité. » Et pour les performances, « nous sommes en cours de configuration des JumboFrame Ethernet. » L’avenir, dans le cadre de la connexion d’un nouveau site de production informatique interconnecté en fibre optique, pourrait voir apparaître soit le déplacement d’un des noeuds, soit la création d’un troisième nœud « asynchrone, dans le cadre d’une démarche de plan de reprise de l’activité. »
Simplifier la gestion des environnements utilisateurs
Mais, face à la complexité de son portefeuille applicatif, Bruno Garguet touchait aux limites de l’exploitation raisonnable des solutions Citrix : « nous avons amené là le plus de choses possibles en ajoutant, au passage, toujours plus de complexité, jusqu’à créer des situations délicates pour gérer les problèmes de conflits à l’aide de scripts. » Une situation telle que « j’ai même envisagé de revenir au client lourd par endroits. » En fait, selon lui, « si j’avais 20 personnes pour travailler à temps plein sur les scripts, ça irait. » Pour industrialiser la gestion de cette complexité, Bruno Garguet s’est tourné vers PowerFuse, de Res Software, « découvert par hasard, grâce à un consultant indépendant. » Une adoption progressive, « passant d’un mode où je publie quelques applications métiers à un mode où je publie un bureau entier dans lequel résident les applications.» Et là, « une seule personne, à temps partiel, suffit à gérer les adaptations éventuellement nécessaires. »
Le réseau reste un goulot d’étranglement
Mais tout n’est pas encore totalement rose dans l’informatique du Pays Voironnais : « nous avons eu des points de blocage sur des sites distants ayant grossi trop vite avec, par exemple, des effectifs passant brutalement de 50 à 150 personnes. » Pour ces cas-là, Bruno Garguet a testé WANScaler, la solution de Citrix pour l’optimisation de la publication d’application sur réseau étendu : « nous avons eu de très mauvais résultats en raison, notamment, de contraintes de versions sur les terminaux Wyse S10. » Mais la fibre optique a permis depuis de débloquer la situation.
Convaincu par les outils de Res Software, Bruno Garguet envisage désormais, courant 2011, de déployer Desktop Extender, afin de pouvoir virtualiser les postes de travail utilisés pour les plus lourdes applications graphiques : « elles seront rétro-publiées sur l’environnement virtuel, en s’exécutant localement. »