Régine Diyani prend la succession de Jacques Marzin
Après avoir exercé de multiples fonctions de responsable informatique dans des administrations locales et nationales, elle aura la charge d'assurer le bon fonctionnement de l'informatique financière de l'Etat et notamment du progiciel Chorus.
Régine Diyani a été nommée aujourd'hui directrice de l'Agence pour l'informatique financière de l'État (AIFE) et succède donc officiellement à Jacques Marzin dont elle assurait déjà l'intérim. Cette fonctionnaire du Ministère des Finances a précédemment été chef de département informatique dans les Hauts de Seine ou à la Paierie Générale du Trésor, chef de mission à la Direction de la Réforme Budgétaire puis à la DGME (Direction Générale de la Modernisation de l’État). A la tête de l'AIFE, elle aura notamment pour mission le pilotage du système d'information financière de l'État, baptisé Chorus.
Le projet Chorus a été l'un des plus grands chantiers informatiques de la présidence de Nicolas Sarkozy et son objectif principal était la modernisation de la comptabilité publique et de la gestion budgétaire de l'Etat, thème sensible s'il en est. Basé sur une souche SAP, Chorus a subi de multiples errements, retards et dépassements budgétaires, au point de devenir un marronnier pour la Cour des Comptes, qui a régulièrement pointé du doigt les dérives financières et fonctionnelles du projet tout au long de sa mise en place entre 2009 et le début 2012.
Un projet critiqué par la Cour des Comptes
Les sages de la rue de Cambon estimaient ainsi en février 2011 que "de nombreuses incertitudes demeurent quant à la capacité des nouveaux systèmes à résoudre les difficultés rencontrées dans la tenue de la comptabilité publique". Ils soulignaient alors que "les perspectives d’amélioration de la gestion publique résultant de Chorus tardent à se dessiner, la complexité des nouvelles procédures l’emportant encore largement sur les gains d’efficacité et d’efficience promis. Un risque élevé existe que l’objectif d’améliorer la gestion publique ne soit pas atteint lorsque Chorus sera entièrement déployé".
S'en suivait une liste de recommandations longue comme le bras pour tenter de résoudre les dysfonctionnements identifiés par la Cour (elle-même utilisatrice du progiciel). Il est vrai que l'enjeu était de taille. Aujourd'hui pleinement déployé, Chorus est régulièrement utilisé par près de 50 000 fonctionnaires.
Assurer le bon fonctionnement de Chorus
Ce n'est donc sans doute pas par hasard que Régine Diyani fait du bon fonctionnement de Chorus son premier objectif : «Je veillerai à ce que le Système d’Information Chorus soit toujours en mesure de délivrer un service optimal au profit de l’ensemble de ses utilisateurs. A cette fin, je suis particulièrement à l’écoute de leurs propositions visant à améliorer le fonctionnement de Chorus au quotidien".
Chorus devrait ainsi s'enrichir de nouvelles fonctions comme la gestion des biens immobiliers de l’Etat ou la comptabilité analytique, et de nouvelles versions devraient apporter des progrès en matière de dématérialisation.