A10 Networks finit par transiger avec Brocade
Après une série de revers cinglants en justice, A10 Networks a finalement fini par transiger avec Brocade dans le litige qui opposait les deux firmes sur le marché des Application Delivery Controlers (ADC).
Après une série de revers cinglants en justice, A10 Networks a finalement fini par transiger avec Brocade dans le litige qui opposait les deux firmes sur le marché des Application Delivery Controlers (ADC).
Selon nos confrères d’ Ars Technica, c’est finalement moins d’une heure avant le début du nouveau procès devant déterminer les dommages dus par A10 à Brocade, que les deux sociétés se sont finalement accordées pour un règlement à l’amiable. A10 Networks était, il est vrai, dans une position délicate.
En août 2012, la firme avait été condamnée à verser 112 M$ de domages et intérêts à Brocade pour violation de brevets et de propriété intellectuelle. Un jury avait alors estimé que les ADC AX d’A10 violaient quatre brevets détenus par Brocade et que 145 lignes du code de l’implémentation de l’algorithme Aho-Corasik – un algorithme de comparaison de chaînes de caractères – d’A10 constituaient un viol de la propriété intellectuelle de Brocade.
Ce code était dérivé d’un code similaire développé pour les produits ServerIron de Brocade. D’ailleurs, ce seul fait avait valu à A10 Networks 60 millions des 112 millions de dollars de dommages qui lui étaient demandés. Selon A10, ces lignes de code ont été retirées des produits A10 incriminés en 2011. Le jury a d’ailleurs estimé que, sur ce point, le code source actuel d’A10 ne violait plus la propriété intellectuelle de Brocade.
Une fin des hostilités qui devenait nécessaire pour A10
En janvier, un tribunal de San Jose avait enjoint A10 Networks de cesser la commercialisation de tous les produits violant les brevets de Brocade, un jugement dont A10 avait immédiatement fait appel. Peine perdue : en février 2013, un juge fédéral avait délivré un coup supplémentaire en refusant de repousser l’injonction du tribunal lui interdisant de vendre les produits violant les brevets de Brocade. A10 avait alors invoqué le procès à venir, son intention de faire appel du verdict et ses efforts pour réécrire le code incriminé, mais visiblement sans séduire le juge.
A10 a donc vraisemblablement fini par rendre les armes de peur de ne laisser encore un peu plus de plumes dans un nouveau procès. Dans un communiqué très marketing, Lee Chen, le fondateur et CEO d'A10 Networks se déclare « très heureux de cet accord entre A10 et Brocade qui ont ainsi réglé leurs différends de manière amiable ». La firme se garde bien toutefois de préciser ce que lui a coûté la transaction avec Brocade, mais on peut parier que le chèque est un montant à deux chiffres sans doute assorti d’un accord de versement de royalties. Gageons que la ponction ne devrait pas être indolore pour une société qui n’a, après tout, réalisé que 92 M$ de CA en 2011 (et sans doute un peu moins de 120 M$ en 2012). Un point que l’on pourra sans doute en partie découvrir en étudiant de plus près les prochaines comptes de ce dernier.