Cloud : VMware inclut officiellement le cloud public à son équation
VMware a annoncé vCloud Hybrid Service, un service de cloud public qui permet aux clients de la marque de migrer naturellement leurs applications vers un cloud public VMware, placé dans les datacenters du groupe.
Alors que le marché de la virtualisation arrive à saturation et que de plus en plus d’entreprises commencent à explorer le Cloud, VMware a inauguré officiellement une plate-forme de Iaas hybride. Bâti sur la plate-forme vSphere du groupe, le service permet aux utilisateurs d’étendre leur datacenter vers une infrastructure de cloud public sans avoir à ré-écrire les applications, affirme le CEO de VMware, Pat Gelsinger. Baptisé vCloud Hybrid Service, la plate-forme, présentée en mars dernier, lors d'une conférence organisée avec EMC pour les investisseurs, associe alors les outils de virtualisation de la marque à ses capacités de datacenter virtualisés (Software-defined datacenter) pour les prolonger «naturellement» vers le cloud public.
VMware dispose actuellement d’une base d’entreprises clientes de plus de 480 000 références, en matière de virtualisation. Ce Iaas hybride leur permettra donc de migrer vers le cloud public et d’exploiter les mêmes compétences, les mêmes outils ainsi que les mêmes modèles de sécurité, aussi bien dans les environnements on-premise que non on-premise, soutient Gelsinger. L’objectif est ainsi de leur donner la possibilité de tirer profit du cloud public sans modifier leurs applications existantes, poursuit-il. Le service s’adosse à la notion de neutralité des applications et supporte ainsi plus de 3 700 applications et plus de 90 OS, certifiés sur vSphere, afin d’obtenir les mêmes niveaux de disponibilité et de performance dans le cloud public, sans - encore une fois - , avoir à modifier et ré-écrire leurs applications.
Une interopérabilité très axée sur VMware
«Le service hybride propose ainsi un cloud public qui est totalement interopérable avec les infrastructures virtualisées VMware», explique Bill Fathers, senior vice président et directeur générale chez VMware. L’une des principales préoccupations des entreprises est la manque d’interopérabilité et de compatibilité entre les technologies de cloud public et privé. Ce qui a pour effet de limiter leur capacité à déplacer librement leurs applications entre ces deux types de plate-formes pour en exploiter tout le potentiel.
VMware définit sa stratégie de cloud public comme une approche inversée où les workloads ainsi que les applications au sein de datacenters virtualisés, essentiellement des clouds privés, peuvent être prolongées vers le cloud public de VMware. «En optant pour cette approche qui permet de déployer toutes formes d’applications, nouvelles comme existantes, ce service crée une passerelle entre les mondes du cloud privé et public sans compromis », assure Fathers. Aussi interopérable soit-il, le service fonctionnera uniquement avec une infrastructure de cloud reposant sur une technologie VMware, et pas sur celle d’Amazon ou encore de Microsoft (Azure).
Accélérer l’adoption du cloud public
«Nous pensons que ce service hybride vCloud a la capacité de doter nos clients d’un accélérateur vers le cloud public», soutient Fathers lors de la présentation de la solution. De son côté, Gelsinger affirme que l’un des enjeux du IT moderne est de relier des silos, du datacenter vers le cloud, puis vers l’utilisateur. Un point de vue que partage Joe Baguley, en charge des technologies pour l’EMEA chez VMware, comme il l’a laissé entendre à l’occasion de VMware Forum London qui s’est tenu plus tôt ce mois-ci : «Disposer de serveurs virtualisés n’est pas suffisant pour transformer le IT. Dans le monde IT moderne, les silos ne devraient pas exister. Tout, des serveurs aux infrastructures réseaux en passant par le stockage, doit être virtualisé et automatisé. Mais le problème est qu’aujourd’hui, les silos sont toujours d’actualité. AWS est un silo, Windows un autre», commente-t-il.
VMware vCloud Hybrid Service sera d’abord disponible, dès juin, via un programme sélectif. La mise à disposition officielle est programmée aux Etats-Unis pour le troisième trimestre 2013. Le prix, pour un abonnement annuel, démarre à 13 cents l’heure pour une VM sécurisée de 1Go avec un processeur. Le lancement en Europe et en Asie est prévu pour 2014. La tarification pour le marché européen n’est pour l’heure pas connue.
Traduit et adapté de l’anglais par la rédaction