Citrix vise les fournisseurs de service
Sans trop de surprise, l’éditeur reconnaît volontiers viser les fournisseurs de services, au-delà des grandes entreprises, avec son approche du poste de travail en mode service. Mais pour ce public, le meilleur est encore à venir.
En concrétisant un premier volet de la promesse du projet Avalon, Citrix semble presque viser plus les fournisseurs de services que les entreprises. En mai 2012, Calvin Hsu, chargé de la division Cloud App Delivery de l’éditeur, expliquait d’ailleurs ainsi les missions d’une unité qu’il décrivait comme fonctionnant un peu «en mode start-up» : «nous cherchons comment nous pouvons faire pour utiliser XenApp, XenDesktop ou encore NetScaler pour les fournisseurs de services.» Les premiers fruits de ce «groupe» étaient alors déjà destinés à alimenter le projet Avalon. Au programme : support des environnements multi-tenants, création de capacités de self-service en mode Cloud, d’automatisation du provisionnement et orchestration applicative. Un point clé expliquait-il à l’époque : «provisionner une application dans XenApp reste un processus largement manuel. Vous devez préparer une image, en assurer la configuration, puis vous retourner sur le serveur, créer les règles de fonctionnement. Et en cas de modification, vous devez reprendre tout ce processus. L’orchestration doit permettre d’automatiser tout cela.»
Et c’est bien une étape importante qui vient d’être franchie, dans cette direction, avec XenDesktop 7. Calvin Hsu évoque aujourd’hui un temps de migration des applications réduit de 90 %, une vérification automatisée des configurations, et même l’industrialisation de la publication des applications et des bureaux utilisateurs.
La suite du projet Avalon, parfaite pour les fournisseurs de services
Mais Gordon Payne, Vice-Président Sénior de Citrix en charge des solutions, pousse plus avant le développement la vision de l’éditeur. Il revendique aujourd’hui 2400 fournisseurs de services certifiés Citrix. Des fournisseurs qui disposent d’un système de licences spécifique : «ils paient uniquement ce qu’ils vendent.» En outre, d'un point de vue technique, «avec CloudPlatform et XenDesktop 7, il leur est plus facile de proposer des services de poste de travail en mode... service ». Et d’expliquer qu’ils peuvent même virtuellement se passer d’une infrastructure matérielle propre puisque «XenDesktop fonctionne sur AWS». Ils peuvent ainsi utiliser des offres d’IaaS pour étendre ou compléter leurs propres ressources matérielles. Un travail «encore un peu manuel », explique Gordon Payne qui assure que, d’ici environ un an, ce ne sera plus le cas : «Merlin, le second volet du projet Avalon, intègre des capacités d’orchestration Cloud. Lorsque nous le lancerons, le fonctionnement en environnement hybride sera plus aisé.» Merlin doit aussi apporter des capacités supplémentaires de gestion des environnements multi-tenants et des outils d’automatisation et de self-service. La pré-version de test de Merlin est prévue pour le troisième trimestre 2013.
En fait, c’est même «pour les fournisseurs de services et pour les très grandes entreprises que nous avons annoncé le projet Avalon, pour leur permettre de s’y préparer», parce que «beaucoup de très grandes entreprises fonctionnent comme des fournisseurs de services ».