BPM Open Source : BonitaSoft lève 10 millions d’euros
La spécialiste du BPM Open Source BonitaSoft annonce avoir levé 10 millions d’euros supplémentaires. Si les actionnaires historiques de la société lui ont renouvelé leur intérêt, la société française a également séduit le fonds FSN PME des investissements d’avenir.
Et de trois pour BonitaSoft. Le spécialiste du BPM Open Source, né dans les labos de recherche français de l’Inria, annonce avoir réalisé une troisième levée de fonds de 10 millions d’euros, auprès de ses investisseurs historiques - tous français, Ventech, Auriga Partners et Serena Capital -, et compte désormais un nouvel arrivant à son capital : FSN PME, un fonds mis en place par le gouvernement français dans le cadre des investissements d’avenir. Ce fonds a notamment alloué quelque 300 millions d’euros en 2012 et totalise 12 prises de participation en capital-risque depuis janvier 2012. BonitaSoft, avec son modèle Open Source, s’ajoute ainsi à la liste. La société, fondée par Miguel Valdés Faura, également son Pdg, est ainsi parvenue à lever depuis 2009,
date du premier tour de table, quelque 22 millions d’euros. Lors de cette première levée de fonds, BonitaSoft avait également accueilli Bertrand Diard, le Pdg de Talend, à son conseil d’administration. «Les opportunités sont toujours là dans le BPM et BonitaSoft reste considéré comme une alternative sur ce segment», explique le Pdg dans un entretien avec la rédaction. Cet argent frais, comme l’indique Miguel Valdés Faura, servira notamment à faire gonfler les effectifs de la société et à étendre les activités commerciales de BonitaSoft en Europe, mais également aux Etats-Unis - la société y a déjà ouvert un bureau à San Francisco où travaillent 20 personnes - ainsi que dans l’Amérique Latine.
Recrutement et affinage de la plate-forme La société, explique le Pdg, est déjà bien implantée dans la région sud-américaine, en ayant d’abord attaqué les pays hispanophones. BonitaSoft dispose selon lui de 150 clients en Amérique Latine, mais n’a pas d’implanté de bureau au niveau local. Tout est géré depuis les bureaux en France, explique-t-il. En France, BonitaSoft emploie une centaine de personnes, dont 70 à Grenoble et environ 25 dans le bureau parisien. «On va monter d’un cran en Amérique Latine, avec le Brésil», confirme Miguel Valdés Faura. La société prévoit également d’augmenter les effectifs liés aux forces commerciales, marketing, des consultants ainsi que d’autres liés au support. 60 recrutements sont ainsi prévus grâce à cette levée de fond (une quarantaine en France et une vingtaine aux Etats-Unis). Mais pour BonitaSoft, cette levée de fonds est également la garantie d’un renforcement des équipes d’ingénieurs et contribue à inscrire le financement de l’innovation dans la durée. Des travaux devraient ainsi être réalisés autour de l’interface utilisateur de la plate-forme Bonita, explique Miguel Valdés Faura - en ligne droite avec la vocation de démocratisation de la société - ainsi que dans la mise en place d’outils de mesure et d’indicateurs servant à évaluer les performances ou le ROI par exemple. Ces métriques sont l’une des composantes manquantes dans les entreprises et ainsi l’un des freins à l’utilisation d’outils de BPM, avait révélé
une étude du CXP en avril dernier. Miguel Valdés Faura assure travailler sur des outils, et pas uniquement sur des méthodologies.