Mozilla défend son image face à un logiciel espion
Pas question pour Mozilla de laisser ternir son image de marque par le système d’écoute et d’interception de Gamma, FinFisher.
Pas question pour Mozilla de laisser ternir son image de marque par le système d’écoute et d’interception de Gamma, FinFisher. Les chercheurs de la Munk School of Global Affairs, qui ont récemment découvert des serveurs de contrôle et de commande de ce système dans 36 pays du Globe, ont également révélé que certaines versions de son module d’espionnage FinSpy se faisaient passer pour Firefox. Et cela pas du tout du goût des équipes de l’éditeur qui indiquent, dans un billet de blog, avoir adressé un courrier à Gamma exigeant qu’il mette immédiatement un terme à cette pratique : «en tant que projet Open Source auquel font confiance des centaines de millions de personnes dans le monde entier, la défense de Mozilla face à ce type d’abus est vital pour notre marque, nos utilisateurs et pour la poursuite du succès de notre mission.» Surtout, Mozilla avance sa «longue histoire de protection des utilisateurs en ligne» et refuse de céder face à «un éditeur qui utilise notre nom pour masquer des outils de surveillance en ligne qui peuvent être - et ont souvent été - utilisés par les clients de Gamma pour violer les droits des citoyens et la vie privée en ligne ».
Et de souligner que l’outil d’espionnage de Gamma «n’affecte pas Firefox en lui-même». «Il utilise simplement notre marque et nos marques déposées pour mentir et tromper afin d’éviter la détection et l’effacement.» Pour étayer son propos, l’équipe de Mozilla indique avoir obtenu des chercheurs de Munk School of Global Affairs - et plus précisément de son Citizen Lab - des échantillons qui «démontrent» l’utilisation de leur marque. Enfin, la situation ne semble pas totalement nouvelle : «nous avons lutté contre des entreprises qui utilisent nos marques déposées pour tromper les utilisateurs et les conduire à télécharger des logiciels malveillants, à fournir des informations personnelles ou à payer pour Firefox, parfois de manière très organisée.»