Etats-Unis : Huawei jette l'éponge
"Apparemment, pour certaines raisons géopolitiques, nous ne nous concentrons plus sur le marché des Etats-Unis.
"Apparemment, pour certaines raisons géopolitiques, nous ne nous concentrons plus sur le marché des Etats-Unis." La petite phrase, signée Li Sanqi, le directeur technique de l'équipementier Huawei, semble annoncer le retrait de la société chinoise d'un marché où elle se heurte à une opposition politique forte. En octobre dernier, le congrès américain avait conseillé aux opérateurs locaux de ne pas acheter les technologies de Huawei, en raison des liens supposés entre l'équipementier et le gouvernement chinois.
Même si Huawei a rejeté ces accusations, les pressions politiques ont visiblement eu raison de la volonté de Huawei de pénétrer le gigantesque marché américain (qui représente environ 30 % du marché mondial pour les équipementiers, selon les estimations de Li Sanqi). "Nous allons nous concentrer sur le reste du monde, qui reste un marché considérable et en expansion significative", a précisé Li Sanqi à un panel de journalistes américains.
Fin mars, les Etats-Unis ont discrètement activé un nouveau processus d’achat d’équipements IT interdisant à certaines administrations d’acheter des équipements informatiques et de télécommunications « produits, fabriqués ou assemblés par une ou plusieurs entités possédées, dirigées ou filialisées par la République Populaire de Chine ».
En France, selon Les Echos, le gouvernement français « réfléchit à un projet de loi ou de décret » visant à « barrer la route à certains équipements de télécommunications en provenance d’Asie et particulièrement de Chine ». Là encore, Huawei apparaît comme directement visé.