Etats-Unis : une réforme des visas de travail coûteuse pour les SSII indiennes
Si l’incertitude domine encore quant aux conséquences précises de la réforme en cours outre-Atlantique de l’immigration de travail, une chose inquiète déjà les SSII indiennes : son coût potentiel.
Si l’incertitude domine encore quant aux conséquences précises de la réforme en cours outre-Atlantique de l’immigration de travail, une chose inquiète déjà les SSII indiennes : son coût potentiel. De fait, si une entreprise emploie plus de 50 personnes, et entre 30 et 50 % de salariés sous visas de travail H-1B ou L-1 - sans demande de carte verte en cours -, elle devra s’acquitter de 5000 $ pour chaque nouveau salarié sous l’un des deux statuts. Voire de 10 000 $ au-delà du seuil de 50 % de salariés sous visa H-1B ou L-1. Une perspective douloureuse pour les TCS, Wipro et autres Infosys, comme le relève l’Economic Times of India. Le gouvernement indien est d’ailleurs récemment monté au créneau pour défendre la position de ses champions.
A l’inverse, les entreprises américaines - et tout particulièrement celles qui militent en faveur d’un assouplissement des règles de l’immigration de travail, comme eBay, Facebook, Google, HP, Intel, Oracle ou encore Microsoft -, s’en trouveraient sensiblement confortées, selon The Indian Express.
A l’échelle individuelle, la réforme pourrait toutefois avoir des conséquences bénéfiques pour les ingénieurs indiens. Dans les colonnes de l’Economic Times of India, l’un d’entre eux souligne l’inconfort des visas de travail temporaires : «il est impossible de s’installer parce que le statut du visa est incertain.» Et la législation américaine limite le nombre de ressortissants d’un même pays, susceptibles d’obtenir chaque année une carte verte. Ce qui tend à allonger l’attente pour les jeunes indiens, notamment. Une limite que la réforme en cours de discussion pourrait modifier.