La Fondation MariaDB met en place son modèle de gouvernance communautaire
La fondation née autour de la base de données Open Source MariaDB en tant qu’alternative à MySQL a élu un Conseil d’Administration étendu qui aura la lourde tâche de mettre en place les règles du modèle de gouvernance de la fondation. Un Board par intérim, au sein duquel Simon Phipps agira en tant que CEO.
La Fondation MariaDB passe dans sa deuxième phase. Plus de 4 mois après sa création, la fondation indépendante, née pour garantir la pérennité du projet de base données Open Source MariaDB, démarre une procédure visant à élaborer une gouvernance destiné à favoriser le modèle communautaire. A la clé, la nomination d’un nouveau Conseil d’Administration, dont le nombre des membres se voit aujourd’hui étendu et qui proposera un modèle de gouvernance équilibré, multipartite. Ce nouveau conseil rassemble des cadres bien connus de la communauté Open Source et de l’environnement MySQL. Ainsi Simon Phipps, un vétéran de l’Open Source, président de l’OSI (Open Source Initiative), et un ami de longue date de Monty Widenius (créateur de la MariaDB et co-fondateur de MySQL) lorsqu’ils se côtoyaient chez Sun, notamment, a accepté de prendre le poste de CEO de la fondation. Cet expert du secteur, très impliqué dans la communauté, est associé à Rasmus Johansson, cadre de la communauté MariaDB, qui présidera le Conseil. Il est également de COO de Monty Program, la société démarrée par Monty Widenius autour de MariaDB. Monty Widenius, également au board, aura ainsi les mains libres pour se focaliser sur la partie technique, comme nous l’indique Simon Phipps
sur son blog. Sont également nommés Andrew Katz, un spécialiste des questions juridiques, qui reste le directeur opérationnel et Jeremy Zawodny, spécialiste des bases de données et ingénieur chez Craiglist. Ce Conseil d’Administration, par intérim, aura ainsi pour mission de mettre en place le très précieux modèle de gouvernance qui servira de moteur à la fondation. Un modèle « basé sur ses membres qui offrent une grande variété de parties prenantes », indique la fondation qui entend ainsi s’inspirer de la fondation Eclipse, la fondation de référence lorsqu’on aborde les outils de développements Java Open Source. D’ailleurs la fondation MariaDB s’est alloué les services de Mike Milinkovitch, le directeur exécutif d’Eclipse qui conseillera ce nouveau board sur les mesures clé à mettre en place.
Eviter les erreurs de MySQL Avec ce dispositif dans les starting-blocks, les membres de ce Conseil d’Administration par intérim devront établir les règles de gouvernance et les adopter. Un temps de transition donc qui court jusqu’en juillet prochain, après quoi un nouveau conseil sera élu par les contributeurs et le Board, dans le respect de ces nouvelles règles de gouvernance. La troisième phase de la Fondation MariaDB pourra alors commencer : un modèle de gouvernance basé sur des membres variés d’une communauté. La fondation lance d’ailleurs un appel à contribution pour participer à l’élaboration de son modèle de gouvernance. Pour mémoire, cette fondation autour de MariaDb avait été initiée par Monty Widenius « pour que ce qui s’est passé avec MySQL ne se reproduise pas », nous
avait récemment confié son créateur lors d’une venue à Paris. L’idée est donc de proposer un havre de paix indépendant à la base de données Open Source afin de garantir sa pérennité aux utilisateurs. Depuis l’annonce de la fondation, qui aurait donné une certaine confiance à la communauté d’utilisateurs, l’adoption de la base a progressé tant auprès des entreprises que des distributions Linux,
comme Fedora ou OpenSuse, qui ont décidé d’inclure MariaDB comme base de données par défaut dans leur OS Linux. D’ici à la fin 2013, MariaDB devrait totaliser entre 2 et 3 millions d’installations, nous avait indiqué Monty Widenius, qui vise les 10 millions dès la fin de l’année prochaine. D’où la structuration du modèle de gouvernance de la fondation.