Microsoft met à jour son offre de cloud d'infrastructure Azure
Microsoft a profité d'une mise à jour de son service Azure pour rendre ses services d'infrastructure plus compétitifs avec ceux de ses grands concurrents Amazon et Google. L'offre IaaS du géant de Redmond gagne en fonctionnalité et elle va voir ses prix s'aligner sur ceux d'AWS, du moins pour les instances à la demande.
Microsoft a mis à jour l’offre de cloud d’infrastructure afin de mieux concurrencer les offres d’infrastructure d’Amazon et de Google. Les évolutions introduites par le numéro un mondial du logiciel portent à la fois sur l’offre de machines virtuelles mais aussi sur les tarifs.
Jusqu’alors en mode preview, les nouvelles fonctions de l’offre IaaS d’Azure incluent le support de configurations de VM plus musclées avec des instances allant jusqu’à 8 coeurs et 56 Go pour les applications les plus exigeantes. Microsoft a aussi commencé à supporter Linux (Suse et Ubuntu) sur son cloud d’infrastructure et il fournit désormais des modèles d’images préconfigurées pour ses outils d’infrastructure les plus utilisés dont SQL Server, BizTalk Server et SharePoint. L’idée est d’accélérer le déploiement de ces outils dans le cloud Azure pour les clients de Microsoft qui possèdent déjà les licences logicielles adaptées.
Microsoft propose aussi à ses clients de créer un lien VPN IPSEC entre le réseau virtuel qui héberge les VM d’une entreprise dans le cloud Azure et leur infrastructure interne . Pour l’instant la fonction nécessite de disposer d’un routeur VPN Cisco (ASR ou ISR) ou Juniper (SRX, J-Series ou ISG 1000), les seuls équipements officiellement supportés par Microsoft. L’éditeur indique que d’autres routeurs fonctionnent mais ne sont pas supportés, ce qui limite assez largement l’intérêt de la solution pour nombre de PME.
La guerre des prix se poursuit entre Amazon, Google et Microsoft
Le deuxième front ouvert par Microsoft ne porte pas sur la technologie mais sur les prix. L’éditeur indique ainsi qu’il entend aligner les prix de son offre sur celle d’Amazon. Par exemple, une instance à la demande de Windows sur le cloud de l’éditeur (avec deux coeurs à 1.6GHz et 3,5 Go de mémoire vive) coutera 16 centimes de l’heure à compter du 1er juin, contre 18 centimes sur Amazon AWS. La même VM sous Linux verra son prix baisser de 25% pour passer à 0,12$ de l’heure soit le même prix que sur le cloud d’Amazon. Le prix pour une instance large de Windows (4 coeurs et 7 Go de mémoire) passera à 36 centimes de l’heure tandis que celui de la même VM sous Linux passera à 24 centimes de l’heure. Microsoft promet aussi d’aligner ses prix sur ceux de son concurrent pour ce qui est de la bande passante et du stockage.
La guerre des prix continue donc de faire rage dans le monde de l’infrastructure, sans que l'on ne voit pour l'instant de limite à l'affrontement entre les géants de l'IAAS. Rappelons qu’au début du mois, Amazon avait déjà baissé ses prix, immédiatement suivi par Google pour son service Compute Engine. Cette bataille tire vers le bas le prix des instances à la demande (et dans une moindre mesure celle des instances réservées) et fait peser une pression croissante sur les acteurs de second rang en rognant les marges, au risque de donner naissance à un oligopole cloud et de menacer la viabilité économique d'acteurs plus locaux. La ruée vers le cloud IaaS s'apparente en effet pour l'instant plus à un pugilat qu'à un combat de boxe selon les règles du Marquis de Queensberry.