Paris derrière Londres pour l’implantation de datacenters en Europe
Une étude réalisée pour Digital Realty, montre que les DSI européens ont l’intention de faire leur progresser leur stratégie autour des datacenters et d’investir dans de nouvelles implantations. Paris est cité comme l’une des villes européennes préférée. Derrière Londres.
Les DSI européens de grandes entreprises envisagent d’étendre leur stratégie datacenter en 2014, ont révélé les résultats d’une recherche sur le marché européen des centres de calculs. La France pourrait avoir de quoi séduire.
Ainsi, 88 des DSI interrogés affirment souhaiter étendre, « probablement » ou « assurément » leur datacenters en 2013 ou 2014. La sécurité, la puissance des datacenters et les plans de récupération après sinistre sont cités comme les principales raisons de cette expansion des datacenters en Europe, selon l’étude, menée par Campos Research & Analysis en janvier 2013 pour Digital Realty, un spécialiste du datacenter.
Parmi les centres névralgiques en Europe, Londres a été cité par 29% des répondants comme site d’installation le plus populaire pour un nouveau datacenter, devant Paris (24%) et Francfort (21%). Les répondants ont indiqué préférer installer leurs nouveaux datacenters dans leur propre pays, pour des raisons de sécurité, de latence et de connectivité. Pour plus de deux-tiers des répondants (68%), la priorité est l’installation dans leur pays d’origine.
Toutefois, les DSI européens n’excluent pas l’Amérique du nord ou l’Asie - Pacifique comme possible lieu d’implantation de leur centre. Près de la moitié des entreprises ainsi interrogées (46%) affirment avoir l’intention d’étendre leur stratégie datacenters sur au moins deux sites.
« En dépit de ce climat économique toujours incertain qui perdure en Europe, la demande d’espace pour l’installation de de centres de calculs reste forte. Cela semble suggérer que le IT ainsi que les datacenters sont perçus comme salvateurs, indispensables pour s’adapter à ces conditions tendues et préparer l’entreprise pour un retour d’après crise », affirme Bernard Geoghegan, directeur Europe de Digital Reatly. «Les exigences en matière de sécurité et de récupération après sinistre restent les deux projets clés, particulièrement au regard des récents événements mondiaux », ajoute-t-il.
L’étude de plus de 200 dirigeants de datacenters en Europe a également révélé que les DSI préfèrent les centres compacts et de haute densité pour économiser de l’espace et de l’énergie. La taille moyenne recherchée est de l’ordre de 1 300 m2 - contre 1 500 m2 il y a un an.
Autre enseignement de l’étude, cette planification en matière de datacenter tourne autour de deux problématiques liées l’énergie : la fourniture et la fiabilité de l’alimentation en énergie ; et maintenir un niveau suffisant d’efficacité pour minimiser la consommation énergétique du datacenter.
Selon Frost & Sullivan, la demande dans une énergie disponible en continu est devenu l’un des moteurs clé de croissance du marché européen de l’alimentation sans interruption (UPS - uninterruptible power supply). Ce segment devrait atteindre 2,3 milliards de dollars en 2015, contre 1,98 milliards de dollars en 2012, expliquent les analystes. « Pour certains utilisateurs, comme ceux de datacenters et de banques, la disponibilité de l’énergie est un point critique. Une minute d’interruption peut avoir de grave conséquences financières. Cela contribue à alimenter la demande pour des systèmes UPS intelligents, fiables et à très faible consommation énergétique », souligne Gautham Gnanajothi, analyste spécialisé dans la fourniture d’énergie, de chez Frost & Sullivan.
Traduit de l’anglais par la rédaction