MMS 2013 : Xerox Business Services joue la carte de la réplication pour diagnostiquer les incidents
L'activité BPO de Xerox s'est dotée d'une infrastructure virtuelle réplique de ses environnements de production pour améliorer l'efficacité et la productivité de ses équipes de développement tout en adoptant les méthodes de développement agile.
Xerox Business Services compte parmi ces clients utilisateurs d'Hyper-V ayant migré depuis VMware vSphere, dont Brad Anderson, vice-président corporate en charge de la direction de programme de la division Windows Server et System Center de Microsoft, s’est vanté lors de son intervention en ouverture du Management Summit de l’éditeur, qui se déroulait la semaine dernière à Las Vegas. Invité par Microsoft à Las Vegas LeMagIT a pu s'entretenir sur le sujet avec Raman Padmanabhan, DSI de Xerox Business Services. Son témoignage témoigne des efforts de Microsoft dans l’évolution de ses outils d’administration et de développement pour améliorer la relation entre équipes d’exploitation et de développement.
Au cours de notre entretient, Raman Padmanabhan a tout d'abord veillé à rappelle le contexte du projet pour Xerox. La firme a construit son activité d’externalisation des processus métiers avec
le rachat d’ACS fin 2009. Une activité qui s'appuie sur une organisation très distribuée géographiquement : «les équipes de développement sont en Inde; celles de production sont rattachées à nos centres de production informatique près de nos clients,» explique-t-il. On se souviendra notamment que Xerox a décidé début 2010 de gérer son offre orientée sur la gestion de documents à destination des marchés émergents
depuis l’Inde. L’un des difficultés de cette organisation éclatée tient à la gestion des échanges entre équipes pour le support, et de leur chronologie, compte tenu des décalages horaires. En déphasage par rapport aux équipes de production, les équipes d’ingénierie en Inde peuvent se trouver face à des
logs d’applications sans possibilité de joindre un interlocuteur capable de leur fournir des éléments complémentaires.
Une infrastructure basée sur Hyper-V et System Center pour mieux gérer le cycle de vie des applications Et il y a deux ans, Xerox Business Services s’est lancé dans une opération d’industrialisation de la gestion du cycle de vie des applications. De quoi motiver la mise en place d’une infrastructure modernisée et plus adaptée aux contraintes du groupe. Celle-ci s’appuie sur System Center Virtual Machine Manager et sur les nouvelles capacités de réplication d’Hyper-V : «nous pouvons répliquer certains scénarios de production à Bangalore en consultant les logs de production en parallèle,» explique Raman Padmanabhan. Pas tous les scénarios, ni à 100 % , «car nous n’avons pas accès à toutes les données sensibles,» mais suffisamment pour gagner en productivité, même si «le processus de réplication n’est pas totalement automatisé,» reconnaît-il. Reste que les traces d’exécution permettent «de détecter plus d’exception ou de requêtes lentes que nous le ferions dans l’environnement de production.» En clair, dans l’environnement de réplication, Xerox Business Services peut aller plus loin que le simple défaut constaté et «trouver la cause. Cela nous permet d’être plus proactifs.» Cette approche s’inscrit dans une démarche plus vaste : «nous avons changé de paradigme et modifié notre gestion du cycle de vie des applications. Nous ne lançons pas une nouvelle
release en production avant d’avoir fini les tests fonctionnels, de regression, de charge et de performances dans l’environnement répliqué : nous pouvons laisser le logiciel fonctionner et même planter dans cet environnement; les développeurs retournent alors à leur code.» Plus généralement, Raman Padmanabhan fait état d’un changement «radical» de l’état d’esprit de ses équipes avec l’adoption d’un modèle de agile développement
Scrum matiné de l’approche
Lean.
Une migration depuis VMware vSphere encore inachevée Initialement, Xerox Business Services s’appuyait sur une infrastructure VMware mais est passé à une pile complète Microsoft : «ce n’est pas que VMware ne nous aurait pas apporté les mêmes fonctionnalités. Mais nous avons préféré travailler avec un unique partenaire,» notamment pour des questions de coût. Et la pile Microsoft est ici complète, de la couche de virtualisation jusqu’à l’administration en passant les développement et la gestion du cycle de vie des applications : «le tout constitue un environnement étroitement intégré,» souligne Raman Padmanabhan, ajoutant que «compte tenu de la distribution géographique de notre environnement, je veux avoir une vision complète dessus à travers un unique panneau de contrôle.» Mais la standardisation n’est pas encore totale : «en Inde, nous sommes presqu’entièrement passés à Hyper-V. Mais aux Etats-Unis, il nous reste encore beaucoup de technologie VMware», conclut Raman Padmanabhan.