De jeunes diplômés veulent une date d’embauche chez HCL

Prudentes, la plupart des SSII indiennes ont reporté les dates d’embauche des jeunes diplômés recrutés dernièrement sur les campus. Et HCL, bien qu’ayant régulièrement tiré son épingle du jeu face à ses concurrentes, n’échappe pas à la règle.

Et justement, depuis plusieurs semaines, de jeunes diplômés manifestent à Bangalore pour obtenir de HCL Technologies une date d’embauche ferme. Une situation qui a pris un tournant politique avec, notamment, l’implication du ministère du Travail de l’Etat du Karnataka (Bangalore) : celui-ci indique que les jeunes diplômés avaient reçu la promesse d’une embauche en 2012 et qu’il attend une explication écrite de la part de HCL quant au report de ces embauches.

Les jeunes concernés ont organisé une journée de grève de la faim samedi 30 mars dernier pour protester. Selon The Hindu, HCL aurait adressé des lettres d’intention à 5000 jeunes diplômés de 2012. Seulement 1000 auraient été embauchés effectivement à fin février 2013. Mi-mars, Prithvi Shergill, Directeur des ressources humaines de HCL, avait précisé à nos confrères du Hindu Business Line que la SSII avait émis des lettres d’intention, pas des promesses d’embauche. Mais voilà, comme nous l’expliquait l’an passé Olivier Cavrel, de Cognizant, «lors des jobs fairs sur les campus, [les étudiants] choisissent qui ils veulent rencontrer et ils sont tenus d’accepter la première offre qui leur est faite pour éviter tout jeu de surenchère ».

Et, comme le souligne l’Economic Times of India, «certains diplômés sont durement frappés parce qu’ils sont issus de familles peu favorisées ou parce qu’ils ont emprunté pour financer leurs études. Certains ont du prendre des emplois à temps partiel qui n’ont que peu de lien avec leurs qualifications ». Prithvi Shergill anticipe «une accélération de l’intégration à partir d’août 2013 ».