Toshiba inaugure un datacenter à Lyon
Toshiba a inauguré un datacenter à Lyon qui lui servira à héberger des données et des applications liées à l’e-santé, l’éducation et à la gestion de l’énergie, ainsi qu’à ses besoins internes. Le groupe s’appuie sur l’expertise de sa SSII CEBEA. Ce centre alimentera également le projet d’éco-quartier lyonnais Confluence.
Toshiba a décidé de monter d’un cran dans sa stratégie Cloud en France. La division cloud du géant de l’électronique a inauguré hier son datacenter dans la région de Lyon (région Rhônes-Alpes) avec lequel il compte à la fois servir ses besoins internes et fournir des services d’hébergement de données et d’applications à des entreprises en France. Ce centre, dans lequel Toshiba a investi plus d’ un million d’euros, est situé sur la commune de Limonest, au nord-ouest de Lyon.
Ce nouveau datacenter s’inscrit en ligne directe de la stratégie cloud mise en place par la société mère, nous explique Philippe Hartmanshenn, directeur général de la division Cloud & Solutions chez Toshiba Systèmes France, dans un entretien avec la rédaction, et notamment avec la création en 2012 de la division Cloud & Solutions. Ce datacenter vient ainsi « décliner cette stratégie sur la France », indique-t-il.
Pour Toshiba France, le cloud n’est pas une première. Le groupe bénéficie en effet de fortes compétences en la matière via sa SSII interne CEBEA Toshiba Services, qui « travaillait déjà sur des développements verticaux et sur des solutions d’hébergement » à destination des clients et des partenaires du groupe. « Nous disposons déjà de compétences en France », lance le directeur général. D’ailleurs, CEBEA exploitait déjà un datacenter à Colmar, mais celui-ci ne servait que pour l’expérimentation de projets internes, explique-t-il. CEBEA est localisé sur la commune de Fegersheim (Bas-Rhin), à 12 km de Strasbourg - là où les données du centre de Colmar sont répliquées.
Des solutions pour l’e-santé, l’éducation, l’énergie…et les entreprises
Le datacenter lyonnais vient renforcer le niveau de services Cloud proposé par Toshiba, mais également le niveau de sécurité. En ouvrant ce datacenter de type Tier3+, Toshiba prend « un engagement dans la localisation des données », ajoute-t-il. Il servira ainsi à alimenter les besoins informatiques internes de Toshiba, comme l’hébergement des applications métiers. Mais il proposera également des solutions d’hébergement et d’infrastructure cloud pour certains marchés verticaux, sur lesquelles Toshiba entend davantage se positionner. Philippe Hartmanshenn cite notamment les segments de l’éducation - « des portails pour l’enseignements en ligne » seront proposés aux régions, notamment - mais également ceux de l’e-santé (service de maintien à domicile par exemple) et de la gestion de l’énergie. Des secteurs où en effet, la sécurité est une problématique clé.
D’ailleurs, ce datacenter lyonnais est une pièce maîtresse dans la stratégie d’hébergement de données de santé en France du groupe. Le groupe entend ainsi poser « la dernière brique de son offre santé », en obtenant l’agrément ASIP dès le début de l’année prochaine. « En France, on n’est pas crédible, si on n’a pas pris cet engagement », commente Philippe Hartmanshenn.
Autre levier de croissance de ce datacenter, l’ouverture aux entreprises. Toshiba se positionne ici sur du « sur-mesure ». A l’inverse des « grands offreurs » du marché français, qui ont « des catalogues d’offres standardisées ». L’idée ici est « de s’adapter à la demande du client ».
Servir le projet d’eco-quartier Confluence
Mais ce n’est pas tout. Car le choix de Lyon n’est pas dû au hasard, nous explique également le directeur général. A la clé, la volonté de se rapprocher du projet «Lyon Smart Community » dont la vocation est de faire naître Confluence, un projet d’éco-quartier, symbolique pour la ville. Et justement : un projet dans lequel Toshiba, via sa maison mère au Japon, est fortement impliqué - il y sert de maîtrise d’ouvrage. Ainsi ce datacenter servira les technologies censées motoriser ce quartier. Il pilotera l’ensemble de l’infrastructure dédiée à la gestion énergétique et hébergera les données associées (production, consommation, transport, gestion de l’énergie). Un projet dans lequel Toshiba s’est engagé pour 4 ans. « Une vitrine en France et un démonstrateur à taille réelle », commente Philippe Hartmanshenn. Avec son datacenter, Toshiba fait donc d’une pierre deux coups .