Stuxnet constitue un «usage de la force»
Les auteurs de Stuxnet, qui a temporairement miné les efforts iraniens en matière d’enrichissement de l’uranium, se sont-ils placés dans l’illégalité ? En tout cas, selon les auteurs du manuel de Tallinn, cela ne fait pas de doute : Stuxnet constitue un «usage de la force ». Ce récent document, sorte de premier code de la cyberguerre, définit en effet ainsi tout «acte qui tue ou blesse des personnes ou détruit ou endommage des objets ». Interrogé par nos confrères du Washington Times, Michael N. Schmitt, l’un des auteurs du manuel, relève que, «selon la charte des Nations Unies, le recours à la force est interdit, sauf en cas de légitime défense ». Mais lui et les autres auteurs du manuel ont divergé quant à savoir si les effets de Stuxnet étaient suffisamment sévères pour constituer «une attaque armée», légitimant justement le recours défensif à la force de la part de l’Iran.
Les auteurs de Stuxnet, qui a temporairement miné les efforts iraniens en matière d’enrichissement de l’uranium, se sont-ils placés dans l’illégalité ? En tout cas, selon les auteurs du manuel de Tallinn, cela ne fait pas de doute : Stuxnet constitue un «usage de la force ». Ce récent document, sorte de premier code de la cyberguerre, définit en effet ainsi tout «acte qui tue ou blesse des personnes ou détruit ou endommage des objets ». Interrogé par nos confrères du Washington Times, Michael N. Schmitt, l’un des auteurs du manuel,
relève que, «selon la charte des Nations Unies, le recours à la force est interdit, sauf en cas de légitime défense ». Mais lui et les autres auteurs du manuel ont divergé quant à savoir si les effets de Stuxnet étaient suffisamment sévères pour constituer «une attaque armée», légitimant justement le recours défensif à la force de la part de l’Iran. Mais selon James A. Lewis, un conseiller du Centre d’études stratégiques et internationales interrogé par nos confrères, «une cyberattaque ne sera généralement pas considérée comme un usage de la force. C’est pour cela que l’Estonie n’a pas invoqué l’article 5 de la convention de l’OTAN en 2007 ». Cet article permet de demander l’aide des autres pays membres de l’organisation. Aucun pays n’a officiellement revendiqué la paternité de Stuxnet mais de nombreux éléments pointent vers les Etats-Unis et Israël.